Le président sénégalais Macky Sall, réélu dès le premier tour de scrutin le 24 février, a prêté serment mardi pour un second mandat à la tête de ce pays d’Afrique de l’Ouest en présence d’une quinzaine de dirigeants africains.
C’est au Centre des expositions de Diamniadio, la ville nouvelle bâtie à 32 km de la capitale, vitrine de son Plan Sénégal émergent (PSE) lancé en 2014, que le chef de l’Etat, 57 ans, qui se définit comme un libéral social, a choisi de prêter serment devant les sept membres du Conseil constitutionnel.
« En vous renouvelant leur confiance, vos concitoyens ont pour le moins validé votre bilan et adhéré à votre projet de société« , a déclaré avant la prestation de serment le président du Conseil constitutionnel, Pape Oumar Sakho.
« Si cette élection du 24 février 2019 a été si particulière, c’est aussi, et peut-être surtout, parce que de nouvelles perspectives économiques semblent s’ouvrir à notre pays. Elles en ont décuplé les enjeux et exacerbé les passions« , a souligné M. Sakho, en référence à la production d’hydrocarbures attendue à partir de 2021-2022.
M. Sall, quatrième président du Sénégal, après Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, vêtu d’un costume bleu marine, la main droite tendue, a ensuite prêté serment « devant Dieu et devant la nation sénégalaise » et été installé dans ses fonctions.
Il a été élu avec 58,26 % des voix, loin devant l’ex-Premier ministre Idrissa Seck (20,51%), le candidat antisystème Ousmane Sonko (15,67%), le président d’université privée Issa Sall, proche d’un mouvement religieux issu de la confrérie tidiane (4,07%) et l’ex-ministre Madické Niang (1,48%).
Le Sénégal, qui a connu deux alternances – en 2000 et 2012 – et aucun coup d’Etat, fait figure de modèle démocratique en Afrique, mais les campagnes électorales y sont souvent émaillées d’accusations de corruption, de désinformation et de violences.
VOA