Kaporo-rails, le constat est grave. Des familles abandonnées, la dignité humaine piétinée, l’histoire répétée, la patrie en danger, telles sont les résumés de cette imbécillité. Kaporo-rails, je me sens toucher. Kaporo-rails, nous sommes désolés.
Cette imbécilité me préoccupe, car le Gouvernement qui devrait vous sauver, c’est plutôt lui qui vous a désorienté. Je me demande, qu’elle est l’urgence pour Une Autorité afin de mettre ses propres Gouvernés à la belle étoile, sans les dédommager ? Plus de vingt-cinq zones réservées, mais c’est juste celle de Ratoma qui est toujours visée.
Cela n’est-elle pas une politique ciblée ? Est-ce que, le pouvoir connaît les impacts de cet injuste en perpétuité ? En se mettant dans la peau des victimes, je me sens indigner. Telles sont des images qui traversent le cerveau de ma personnalité : Un écolier qui revient de l’école, fatigué, assoiffé, et qui trouve sa maison familiale effacée par une machine de la haine sans aucune résolution assurée. Une maman, vendeuse débrouillarde, très matinale pour commercialiser ses marchandises, qui, à travers ses efforts d’une mère de famille, et à l’absence d’un époux, décédé depuis plus d’une dizaine d’années, fait tout possible pour satisfaire ses pauvres enfants à survivre, mais qui de retour à la maison, voit ses biens, transformés en cendre par un pouvoir mentalement limité.
Un vieux infirme, qui toute sa vie professionnelle, s’est battu corps et âme pour construire un toit, mais finalement, se voit obligé de se retourner au village pour mourir dans cette déchéance qui lui a téléguidé. Un jeune homme, qui désœuvré par cette situation, sera obligé d’être dans le club des malfaiteurs, pour tenter de survivre comme un lion dans une société à jungle terrorisée.
Une jeune fille ou femme, obligée de se livrer à la facilité, parce que tout simplement, n’ayant plus de repère et qui n’a pas aussi envie de suivre sa famille au village, d’ailleurs où elle ne s’est jamais rendue pour mener une vie qu’elle n’est pas habituée.
Un terrien, héritier d’une lignée de famille et de plusieurs générations, installée sur son domaine avant même que la Guinée soit indépendante, mais qui sera confronté aux forces publiques pour tenter de sauvegarder la moindre de son honneur et sa dignité.
L’heure est grave, puisqu’aucune mesure d’accompagnement n’est assurée. Les populations victimes sont en danger. À voir l’espace dévasté, nous nous sentons dans un champ de guerre, ruiné par inimitié. Ceux qui devraient les protéger, sont ceux-là qui tentent de les humilier et torturer. Populations affamées. Population discriminées. Populations moralisées.
L’État a purement et simplement violé les articles : 5,6 et 12 de notre Constitution, Une Constitution que le parti au pouvoir veut d’ailleurs illégitimée. Si la terre appartient à l’État et que le pouvoir appartient au peuple, donc l’État c’est d’abord le peuple, par conséquent, il doit être la priorité. Par contre, Kaporo-rails, près de 15 milles citoyens violentés. Cette situation, rien ne peut l’a justifiée.
OUSMANE KEITA, Analyste et Chroniqueur Politique