Les Gilets jaunes ne laissent pas le président américain indifférent. Après avoir relayé sur Twitter un message affirmant que les Gilets jaunes scandaient des slogans pro-Trump, le locataire de la Maison Blanche a affirmé mercredi 5 décembre sur le réseau social qu’il avait eu raison de quitter les Accords de Paris.
« Je suis heureux que mon ami Emmanuel Macron et les manifestants de Paris partagent la conclusion que je défends depuis deux ans. Les Accords de Paris étaient fatalement mauvais, parce qu’ils font augmenter le coût de l’énergie chez les pays responsables, quand il épargne les plus pollueurs », a-t-il affirmé, alors que la Chine, pays qui émet le plus de gaz à effet de serre, est signataire de l’accord. »Je veux de l’air pur et de l’eau propre et de grands progrès ont été faits dans l’amélioration de l’environnement américain. Mais les contribuables américains et les ouvriers ne devraient pas payer pour nettoyer la pollution d’autres pays », a-t-il ajouté dans un second tweet.
Pas de slogan pro-Trump dans les rangs des manifestations françaises
Quelques heures plus tôt, Donald Trump s’était déjà immiscé, de manière plus indirecte, dans le débat politique français, en retweetant le message d’un commentateur conservateur selon lequel la France est secouée par des émeutes « en raison de taxes d’extrême gauche sur l’essence ».
« Les médias n’en parlent presque pas. L’Amérique est en plein boum, l’Europe brûle. Ils veulent cacher la rébellion de la classe moyenne contre le marxisme culturel », avait écrit Charlie Kirk, créateur de l’organisation conservatrice Turning Point USA.
La publication de Charlie Kirk, fondateur et président de l’association américaine Turning Point USA, affirmait en outre que des Gilets jaunes scandaient des slogans trumpistes dans les rues parisiennes.
Après vérification, il semble que les Gilets jaunes, qui ont par ailleurs de nombreuses et diverses revendications, n’ont jamais fait allusion au locataire de la Maison Blanche. D’après le fact-checking de l’AFP, Charlie Kirk s’est basé sur une vidéo publiée le 2 décembre sur Twitter et relayée au moins 17 000 fois. Cette vidéo, présentée comme ayant été filmée en France, vient en réalité de Londres, et date probablement de juin.
Cette nouvelle attaque frontale du 45e président des États-Unis contre l’accord de Paris intervient au moment même où près de 200 pays sont réunis depuis dimanche à Katowice, en Pologne, pour la 24e conférence mondiale sur le climat.
Avec AFP