La mobilisation des financements, l’assistance technique et le renforcement des capacités sont les domaines clés de coopération dans le cadre de ce Partenariat soutenu par l’Allemagne, entre autres.
Les fondateurs du « Partenariat accéléré pour les renouvelables en Afrique » (Accelerated Partnership for Renewables in Africa, APRA) ont invité d’autres pays ainsi que des organisations des secteurs public et privé à rejoindre ce partenariat lancé lors du premier Sommet africain sur le climat (ACS), tenu du 4 au 6 septembre 2023 à Nairobi, au Kenya. Cet appel a été lancé au cours du dernier sommet de l’ONU sur le climat (COP 28), organisé du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï aux Émirats Arabes Unis (EAU).
L’APRA a été fondé par le Kenya, l’Éthiopie, la Namibie, le Rwanda, la Sierra Leone et le Zimbabwe, avec le soutien de l’Allemagne, du Danemark, des EAU et de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA). « Nous invitons les partenaires publics et privés à rejoindre l’APRA pour amplifier nos efforts, mener une action climatique ambitieuse et mettre en œuvre efficacement des stratégies en matière d’énergie verte », a-t-on lu dans une déclaration conjointe publiée par le chancelier fédéral allemand Olaf Scholz, le président du Kenya William Samoei Ruto, le vice-premier ministre de Namibie Netumbo Nandi-Ndaitwah et la première ministre danoise Mette Frederiksen.
« Nous nous engageons à transformer l’APRA en un partenariat dynamique et influent qui non seulement ouvre la voie au développement des énergies renouvelables en Afrique, mais sert également de modèle d’inspiration pour d’autres régions du monde », ont-ils dit dans la déclaration relayée par l’IRENA, une organisation intergouvernementale dont la mission est la promotion des énergies renouvelables à l’échelle mondiale.
Ils ont insisté sur « la nécessité d’accroître les financements publics, en particulier les financements concessionnels des banques multilatérales de développement et des institutions financières internationales », ajoutant que « ces fonds, ainsi que les instruments de garantie, sont essentiels pour réduire les risques des investissements, abaisser les coûts d’investissement et attirer des investissements privés significatifs ». La mobilisation des financements, l’assistance technique et le renforcement des capacités ainsi que l’engagement du secteur privé sont les domaines clés de coopération dans le cadre du Partenariat accéléré pour les renouvelables en Afrique.
L’Afrique, qui abrite 17 pour cent de la population mondiale et dispose d’environ 40 pour cent des ressources mondiales en énergies renouvelables (solaire, éolienne, géothermique, hydroélectrique, etc.), a reçu moins de 2 pour cent des investissements mondiaux dans les énergies renouvelables au cours de la dernière décennie, selon l’IRENA. Actuellement, 600 millions de personnes, soit 43 pour cent de la population du continent, n’ont pas accès à l’électricité, l’immense majorité vivant en Afrique subsaharienne, selon Agence internationale de l’énergie (AIE). À en croire des organisations internationales spécialisées, la demande énergétique de l’Afrique augmente deux fois plus vite que la moyenne mondiale, en grande partie du fait de la croissance de la population urbaine.
Avec dpa-news