Emmanuel Macron a exhorté le président chinois Xi Jinping à raisonner la Russie, proche alliée de Pékin, et à aider à mettre fin au conflit en Ukraine. De son côté, la Chine a dit espérer la tenue de négociations de paix dès que possible. Mais du côté des belligérants, l’heure n’est pas vraiment aux négociations.
Ni Kiev ni Moscou n’ont pour objectif immédiat des pourparlers de paix et se préparent plutôt à une nouvelle phase de la guerre.
Les forces russes, qui occupent un peu moins de 18% du territoire ukrainien contre 25% fin mars 2022, poursuivent leurs assauts dans le Donbass, notamment à Bakhmut, où l’armée ukrainienne continue d’opposer une résistance.
Le Kremlin exclut la possibilité d’une médiation chinoise pour stopper les combats : « Il n’y a pas de perspective de règlement politique. Et, pour le moment, nous n’avons pas d’autre solution que de continuer l’opération militaire spéciale », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Depuis plusieurs mois, les Russes creusent des tranchées et édifient des fortifications dans les régions de Donetsk, Louhansk, Zaporijia, Kherson et même en Crimée.
L’Ukraine, elle, se prépare à mener sa contre-offensive.
Anticipant le résultat d’une opération plus qu’incertaine, Andriy Sybiha, un conseiller de Volodymyr Zelensky a suggéré dans un entretien au Financial Times que l’Ukraine pourrait être disposée à discuter de l’avenir de la Crimée avec Moscou si ses forces atteignaient la frontière de la péninsule occupée.
Le porte-parole de la présidence ukrainienne s’empresse de préciser que sur ce sujet, seules les déclarations de Volodymyr Zelensky font foi. Récemment, le président ukrainien a déclaré qu’il n’y aurait des pourparlers de paix avec que si la Russie se retirait volontairement de tous les territoires occupés, Crimée comprise.
Avec RFI