Les travaux de l’atelier de formation des femmes, jeunes filles et garçons de la société civile guinéenne sur les mécanismes d’alerte précoce et réponse rapide ont démarré ce vendredi 17 mars 2023 dans la commune de la Ratoma, a-t-on constaté.
Cette rencontre présidée par le secrétaire général du ministère de la promotion féminine de l’enfance et des personnes vulnérables s’inscrit dans le cadre du projet d’appui à la participation des femmes pour une transition inclusive et apaisée.
A l’occasion, El hadj Boubacar Barry a au nom des autorités de la commune de Ratoma remercié les organisateurs de cette session de formation de 8 jours à l’intention des membres des organisations de la société civile de sa localité tout en leur souhaitant les bienvenues.
« On ne peut pas parler de développement sans paix, alors nous encourageons les participants à s’intéresser pleinement à cette formation des femmes, jeunes filles et garçons issus de la société civile sur les mécanismes d’alerte précoce, la culture de la paix et des réponses rapides.»
De son côté, le représentant adjoint de l’UNICEF, a fait savoir que cette activé se tient dans le cadre de la mise en œuvre du projet conjoint (UNICEF, PNUD et UNFPA) réaliser en partenariat avec le gouvernement intitulé ‘’ appui à la participation des femmes pour une transition inclusive et apaisée en Guinée’’.
« Ce projet contribue à la prise en compte des besoins et des préoccupations des femmes et des filles en vue de l’amélioration et leurs participations actives dans le processus de prise de décision pour une transition politique, inclusive et apaisée. Il s’articule autour de trois (3) axes majeurs à savoir : le renforcement de la participation et de la représentation des femmes et filles dans les instances de décision au niveau local et national. Deuxième, la contribution des femmes et filles dans l’instauration d’un climat de cohésion sociale et culture non-violence. Et enfin la réduction des violences faites aux femmes en politique et celles issues des organisations de défense des droits des femmes et des jeunes. » A-t-il souligné le représentant adjoint de l’UNICEF, Dawda JAWARA.
Pour le secrétaire général du ministère de la promotion féminine de l’enfance et des personnes vulnérables, Roger Yassi Klonon a fait savoir aux participants que ces dernières années, le pays était secoué par des tensions socio-politiques.
« Ces tensions politiques ont eu pour nom, l’organisation de nombreuse marche traduise le mécontentement d’une partie de la population mais également, des dégâts humains et matériels que ces marches ont produit. La commune de Ratoma est en quelque sorte le creuset de toutes ces activités en Guinée. Donc, tout naturellement, une activité qui commence pour parler de l’implication des femmes dans la paix et qui commence dans cette commune justifie pleinement à nos yeux. Comme vous savez, de nombreux enfants qui sont mort il y a même un cimetière des morts ici des manifestations. Ces enfants sont vos enfants, vos petits frères, neveux et cousins parce que vous êtes des femmes. Les papas dont le rôle d’éducation, le rôle qui peut pour retenir les enfants et les mettre à l’abri de toute tension n’a pas prospéré son également vos maris. C’est pour cela que vous les femmes vous êtes les mieux indiquées pour prodiguer les conseils. »
« La deuxième raison fondamentale, vous êtes les plus nombreuses, 52% de la population sont des femmes, ici à Ratoma, la même proportion est observée. Avoir donc pour canal vos transmissions de message les femmes que vous êtes, constitue pour nous un enjeu majeur parce que même si chacune donnait seulement conseil un homme, il va avoir deux femmes qui n’auront pas des hommes à qui donner des conseils. Le rôle que je dis fait de vous des vecteurs incontournables pour que nous puissions informer les populations à la base. » Indique-t-il Roger Yassi Klonon
Pour finir, Dr Adama Traoré participante à cette rencontre, souligne que chaque enfant tombé dans une manifestation, ces toutes les femmes qui sont touchées.
« Si nous sommes conviées aujourd’hui à être outiller pour préserver cette paix qui est une denrée rare et chère dans notre commune, c’est une satisfaction pour nous. Après cette rencontre, nous allons commencer par nos familles respectives, le voisinage avant d’arriver dans le quartier. Tout le monde doit accepter le dialogue, qu’on se dise ce qu’on à se dire et c’est ce qui est profitable pour le pays. »
À noter que ce projet est financé par le Fonds de Consolidation de la Paix PBF.
Karifa Zoumanigui