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À sa toute première comparution concernant l’une des plus grandes tueries jamais réalisées en Guinée sous l’emprise de la junte militaire du CNDD en 2009.
Accusé de viol, de séquestration, de meurtre … l’un des fruits de la promotion 2008 de la Gendarmerie Nationale de Guinée l’agent Mamadou Aliou Keïta s’évertue de piocher la vérité envue d’écarter toute son incrimination. Il a avoué de n’avoir pas une idée par rapport au nombre de leur équipe déployée sur le terrain à la date du 28 septembre 2009 au stade du même nom pour assurer le maintien d’ordre.
A leur arrivée à la devanture du stade aux alentours de 10h avec une compagnie de 3 picks up, Mamadou Aliou Keïta a fustigé que l’ordre lui a été donné de tirer du gaz lacrymogène. Sans perdre trop de temps et sans descendre dans la Pick up l’accusé reconnaît avoir exécuter sitôt au commandement en faisant des tirs par plombage en direction de ceux qui projetaient des cailloux sans l’intention de leur causer du tord.
Selon lui, lorsqu’ il y a eu panique, ils (gendarmes) auraient tenter de secourir quelques personnes parmi elles une journaliste qui était étouffée sous l’effet de leur gaz et ceux-ci lancé par la police.
Ensuite, l’une des avocats lui a demandé si leur équipe avait procédé à toute quelconque sensibilisation des citoyens avant de lancer les gaz, l’accusé a rétorqué d’etre un simple exécutant qu’il appartiendrait au chef d’équipe de répondre à cette question.
Progressivement dans cette audience, il refute foncièrement les dires de la dame Assiatou Barry qui, dans ses déclarations l’indexe de l’avoir violé au stade du 28 septembre lors du massacre. Celle-ci aurait déclaré dans son procès verbal que l’accusé l’aurait proféré des injures grossières, puis, lui aurait donné deux coups de crosse avant de procéder à la réalisation du viol sur elle.
Dans le même angle Mamadou Aliou Keïta maintient les propos tenues lors de son audition devant le Tribunal de n’avoir jamais entendu des tirs de sommation sur les lieux du massacre ni à fortiori vu des scènes de viol, ni aussi des blessés ou morts.
Exécutant du 1er escalier, l’agent Mamadou Aliou Keïta a confié devant le Tribunal avoir été victime de la ségrégation de la part de certaines personnes de la famille de sa maîtresse Adama Diallo qui avaient les visages rubiconds contre lui suite à sa liaison avec celle-là.
Les avocats l’interpellant si toutefois il n’aurait pas reçu de consignes à la veille du massacre, l’APJ Mamadou Aliou Keïta a nié en bloc.
Plus loin, il a affirmé que l’escradron ne disposait aucune arme non conventionnelle le jour de l’événement, seuls les FLG, les cougards et les gaz qu’on les auraient fourni a-t-il martelé l’accusé.
Détenteur de ceinture noire, 3ème dent et mondialiste à la catégorie judo, Mamadou Aliou Keïta reste droit dans ses bottes, de ne guère accéder dans l’enceinte du stade du 28 septembre.
Il a soutenu lorsqu’il avait demandé la dame Assiatou Barry si c’était lui qui l’auteur de ses coups portés sur elle celle-ci était restée abasourdi.
Mamadou Aliou Keïta a décliné de n’avoir jamais fait la connaissance de celle qui l’accuse et il a confirmé que celle-ci n’avait cohabité avec sa maîtresse Adama Diallo.
Enfin, l’accusé a également soutenu qu’ils ont quitté sur les lieux vers 12h 30 en se rendant au Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale en laissant sur place 2 autres pick up pour continuer à assurer le maintien d’ordre.
Affaire à suivre
Aboubacar Arafan Camara
