Le 5 septembre 2021, le colonel Mamadi Doumbouya et ses frères d’armes, réunis au sein du CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement), et au péril de leurs vies, ouvraient une nouvelle page de l’histoire de la Guinée. Mettant ainsi un terme à une longue période d’incertitudes faite de crises en tous genres (politique, sociale, économique, morale…), marquée surtout par une défaillance chronique de l’Etat.
À partir de cette date dorénavant historique, une transition pleine d’espérances a été amorcée. Placée sous le signe de la refondation de l’Etat, elle devrait s’achever par un retour à l’ordre constitutionnel. Mais pas avant d’avoir rendu le Guinéen meilleur, et servi de moule pour façonner une nouvelle Guinée.
En tout cas, c’est le pari qu’entend gagner le CNRD sous le leadership du colonel Mamadi Doumbouya.
Au moment où l’on fête le premier anniversaire de cette prise du pouvoir par l’armée guinéenne, que peut-on retenir de l’événement et des attentes suscitées ?
Salué par l’écrasante majorité des Guinéens, l’esprit du 5 septembre reste largement partagé et guide les faits et gestes des autorités de la transition. Sur le chantier de la refondation, la transformation du pays continue de s’opérer à coups de réformes et d’activités visant essentiellement à moraliser la gestion de la chose publique (res publica), améliorer le fonctionnement de l’administration, booster le secteur privé et renforcer la cohésion sociale.
Cependant, comme cela était prévisible, puisque les réformes entraînent forcément des changements, lèsent des intérêts particuliers et provoquent par conséquent quelques mécontentements, on entend par endroits des grincements de dents. Le prétexte tout trouvé, c’est que la durée de la transition (36 mois) serait trop longue aux yeux de certains, et ne serait pas fixée de manière consensuelle. Alors que ce choix émane d’une résolution du CNT (conseil national de la transition) qui réunit, faut-il le rappeler, le CNRD, la classe politique, la société civile et autres forces vives de la nation. Et mieux, les autorités ne se disent pas inflexibles sur la question, et ont déjà ouvert un cadre de concertation et de dialogue, pour permettre une discussion franche et inclusive entre les parties prenantes, avec la facilitation d’un médiateur de la CEDEAO (communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest).
La Guinée, 12 mois après les événements du 5 septembre 2021, malgré ce que pourraient en dire d’aucuns (pour des motifs inavouables bien que connus de tous), vit sa transition avec sérénité et garde l’espoir de connaître la renaissance que ses enfants appellent de tous leurs vœux.
Certes, aucune oeuvre humaine n’étant parfaite, le colonel Mamadi Doumbouya a dû affiner certains tirs, réajuster d’autres et reporter ou annuler quelques uns.
Aucun homme ne peut prétendre à l’infaillibilité absolue, mais il en existe qui, malgré les adversités, en dépit de difficultés de tous ordres, marquent leur temps, fascinent leurs contemporains, et survivent ainsi à toutes les épreuves dont ils n’ont jamais eu peur dans la sérénité du succès assuré. Ces hommes enjambent avec stoïcisme les obstacles, ignorent la médisance et les quolibets, prennent avec courage les décisions salutaires pour le pays même quand elles sont impopulaires ou menacent les intérêts de puissants lobbies.
Assurément, l’actuel chef de l’Etat est de ceux-là. Depuis le 5 septembre 2021, le colonel Doumbouya fait face, avec un courage froid et une détermination à toute épreuve, aux nombreux obstacles qui jalonnent le parcours du combattant qu’il est. Avec un objectif clair : faire de la Guinée, au terme de la présente transition, un pays « nettoyé » de toutes ces souillures, impuretés et scories qu’elle traînait jusqu’à ce que ses forces de défense et de sécurité décident de prendre leurs responsabilités, un certain 5 septembre 2921.
Un an après, les résultats sur le terrain parlent mieux que les mots, l’espoir des Guinéens est toujours plus grand et l’avenir s’annonce sous de beaux auspices.
Une certitude, et le président du CNRD n’a jamais raté une occasion de le marteler : le chemin tracé sera suivi sans déviation ni reculade. Même pas une pause.
François MARA
Directeur Général de l’Agence Guinéenne de Presse
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