Environ 26 pour cent du budget alloué à ce projet sera utilisé au Maroc et en Tunisie: « deux pays à partir desquels des mineurs tentent souvent de migrer de manière irrégulière vers l’Europe », a indiqué le Conseil. Une grande partie du financement sera consacrée à l’encadrement et l’intégration des enfants et des adolescents dans la région. L’idée est d’améliorer les perspectives de vie de ces jeunes et de créer des alternatives leur permettant de mieux s’intégrer dans leurs régions et leurs pays d’origine, a-t-on expliqué.
En Afrique, la pauvreté, l’absence de perspectives économiques, les conflits armés, le changement climatique ou encore la rigidité des traditions, des coutumes et du carcan social, en particulier pour les filles, sont les principales raisons qui poussent les jeunes à quitter leur pays, a-t-on affirmé. La pandémie de Covid-19 et ses conséquences économiques et sociales ont eu pour effet d’intensifier la pression migratoire dans la région et d’accroître encore les risques le long des itinéraires empruntés par les migrants, a-t-on ajouté.
« Les risques sont grands pour ces jeunes d’être victimes de la traite des êtres humains, de tomber dans les griffes de trafiquants de drogue ou d’autres organisations criminelles ou encore d’être enrôlés par des groupes extrémistes ayant des accointances avec le terrorisme », a-t-on prévenu. Chaque année, cinq millions d’enfants et d’adolescents d’Afrique du Nord et de l’Ouest se retrouvent sur les routes de l’exil. Bien souvent, ils ne sont pas accompagnés et s’exposent ainsi à de graves dangers, a rappelé le Conseil fédéral suisse, citant des « estimations » de l’Organisation des Nations unies (ONU).
Avec dpa-news