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Le Conseil national des organisations de la société civile guinéenne, CNOSCG avec l’ONG Bougeons ensemble pour la Bonne Gouvernance ont organisé une rencontre avec certaines victimes des violences post-électorales du quartier Wanidara 2 dans la commune de Ratoma. L’objectif est d’échanger et recenser toutes les victimes dans la ville de Conakry, tout comme celles de l’intérieur du pays afin qu’elles puissent être dédommagées et rétablies dans leurs droits.
Au nom du président du CNOSCG, Ange Gabriel Haba, a confirmé que son institution compte enregistrer toutes les victimes puis remonter les données aux autorités pour qu’il ait réparation des dégâts. En plus, « Nous exigerons aussi que justice soit rendue. »
Pour cette rencontre, poursuit-il, nous avons livré des messages de condoléances à toutes les familles éplorées tout en leur demandant de cultiver la tolérance, la cohabitation pacifique et responsable. « Il faut toujours se rappeler que les premières personnes qui viennent à nos secours en cas de danger ce sont nos voisins d’où l’importation de garder une bonne cohabitation. »
Intervenant, une des victimes, Alpha Abdoulaye Barry, de Wanindara 2 a fait savoir qu’il a été battu, puis emprisonné. « J’ai été libéré après que mes parents aient donné 1 500 000 gnf au PM III de Matam. Notre quartier a été attaqué par l’armée, la police sous les ordres du général Bouréma Condé. C’est lui qui a envoyé les militaires ici avec un groupe de jeunes pour nous attaquer. Ils nous ont pourchassé avant de gâter les boutiques, magasins puis brûler les dégâts. Nous avons perdu des biens, des personnes et il y a des blessés qui n’ont pas encore reçu de soins. Certains même se promènent avec les balles. En dépit de tout, la réparation annoncée par les acteurs de la société civile est une bonne initiative si elle est réalisée. Mais moi, franchement, je n’attends rien d’eux bien que nous sommes recensés », a-t-il sèchement laissé entendre.
Bobo Diallo pour Guineequotidien.com
