À travers un autre décret publié dans la soirée du mardi 4 février à la Télévision nationale, le Président de la République, Pr Alpha Condé a fixé la date du referendum sur la Nouvelle Constitution au dimanche 1er mars 2020 sur l’étendue du territoire national. Avec l’article 2 du même décret, le Chef de l’Etat convoque le corps électoral guinéen pour les scrutins législatifs et référendaires dimanche 1er mars 2020.
Comme on le voit les élections législatives et le referendum sur la nouvelle constitution seront couplés le 1er mars 2020. Le même décret rappelle que les bureaux de vote sont ouverts à 8 heures et clos à 18 heures sur toute l’étendue du territoire national.
L’acte présidentiel indique que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), conformément au code électoral révisé, prendra toutes les dispositions matérielles et règlementaires pour l’organisation cumulée des élections législatives et de la consultation référendaire.
Avec la meme et traditionnelle tonalité protocolaire, le président de la CENI, la présidente de la Haute autorité de la Communication, le ministre d’Etat, ministre de la Justice Garde des Sceaux, le ministre d’Etat à la Présidence chargé de la Défense, le ministre chargé de l’Economie et des Finances, le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, ainsi que le ministre de la Sécurité et de la Protection civile sont chargés en ce qui les concerne de l’application du présent décret.
Première réaction au couplage des scrutins législatif et référendaire, le leader de l’Union des Forces Démocratiques (UFD) estime que ses électeurs ne toucheront pas un seul bulletin du referendum constitutionnel. Selon Mamadou Baadiko Bah « le couplage avec le référendum, le principe était connu de tous. On savait que le président allait faire son coup d’État constitutionnel pour imposer sa constitution avec ou sans nous » a martelé le candidat de l’UFD aux élections législatives du 1er mars. Baadiko Bah doute du respect de la date du 1er mars 2020, accusant la CENI d’incapacité et d’inféodation au pouvoir central.
Ben Daouda Sylla