D’une durée de douze jours, la formation est initiée par Africa Check, une organisation de vérification de l’information œuvrant pour la promotion de l’exactitude dans le débat public et les médias en Afrique. Les participants seront sélectionnés à l’issue d’un appel à candidatures, a indiqué Africa Check.
La formation permettra, a-t-on ajouté, de « perfectionner les compétences » de ceux-ci en vérification des faits, et ce, à travers des « outils pratiques », des méthodologies « efficaces » et des « stratégies » de lutte contre la désinformation.
Créée en 2012 en Afrique du Sud, Africa Check se présente comme étant la première organisation indépendante à but non lucratif de vérification des faits en Afrique. La désinformation constitue une menace croissante pour la cohésion sociale et la stabilité dans les communautés africaines.
« Des acteurs anti-démocratiques » propagent des fausses informations, notamment sur les réseaux sociaux, pour « manipuler les systèmes d’information africains », avait indiqué le Centre d’études stratégiques de l’Afrique (ACSS), un organisme du Département de la Défense des États-Unis.
Près de 60 pour cent des « campagnes » de désinformation ciblant le continent sont « parrainées » par des États étrangers. « La Russie, la Chine, les Émirats arabes unis (EAU), l’Arabie saoudite et le Qatar étant les principaux sponsors », selon le Centre.
D’après l’ACSS, « l’ampleur de la désinformation est étroitement liée à l’instabilité ». « Les campagnes de désinformation ont été directement à l’origine de violences meurtrières, ont encouragé et validé des coups d’État militaires, ont réduit les membres de la société civile au silence et ont servi de paravent à la corruption et à l’exploitation ».
Les Africains qui sont en ligne s’appuient sur les plateformes de médias sociaux pour consommer des informations, et ce, à un taux parmi les plus élevés au monde. Sur les 600 millions d’internautes que compte l’Afrique, plus de 400 millions sont des utilisateurs actifs de médias sociaux.