Ce tissu, originaire de Fouta-Djalon, un massif montagneux guinéen, a obtenu récemment l’Indication géographique protégée (IGP) de l’OAPI, un organisme intergouvernemental regroupant 17 États africains.
Fabriqué à partir de coton tissé à la main, puis teint avec des techniques traditionnelles utilisant des colorants naturels, le leppi est porté lors des grandes rencontres ou cérémonies et sert aussi à confectionner des accessoires ou des éléments de décoration, d’après l’Office National de Promotion de l’Artisanat (ONPA) en Guinée.
Il s’agit d’un symbole d’histoire, de tradition et d’identité, transmis de génération en génération, a souligné l’ONPA qui a mené la démarche de l’obtention de l’IGP.
Cette démarche a été financée par l’UE dans le cadre du « Projet de soutien à l’émergence de l’économie créative en Guinée », mis en œuvre par l’Agence belge de développement (Enabel).
« Nous souhaitons que cette belle initiative serve d’exemple pour la mise en valeur des savoir-faire traditionnels de la Guinée », a indiqué la Délégation de l’UE dans le pays ouest-africain.
L’IGP permet au leppi de bénéficier d’une protection contre les contrefaçons et d’une promotion sur le marché national ainsi qu’international, s’est félicité l’ONPA.
Cette reconnaissance ouvre la porte à de nouvelles opportunités pour les artisans guinéens : productions de qualité, création d’emplois et exportation, a-t-on ajouté.
En Guinée, le leppi constitue une source de revenus essentielle pour de nombreuses familles, en particulier pour les femmes, qui jouent un rôle clé dans sa fabrication et sa commercialisation, a-t-on rappelé.
Avec dpa-news