C’est la première stratégie adoptée pour l’ensemble du continent. Auparavant, deux stratégies distinctes géraient les relations avec les pays de l’Afrique du Nord d’un côté et ceux de l’Afrique subsaharienne de l’autre. Selon le gouvernement, il est « pertinent » d’accorder une plus grande importance aux liens entre les deux régions.
Les quatre priorités qui constituent la stratégie suisse sont la paix et la sécurité, la prospérité et la compétitivité, l’environnement, la démocratie et la gouvernance. Elle vise à renforcer les relations de coopération avec les États africains sur la base d’un « partenariat ».
Concernant la première priorité, le gouvernement estime que la migration joue un rôle déterminant dans la stratégie pour le continent. La Suisse et ses partenaires européens « doivent mettre au point des stratégies pour gérer cette instabilité » sur le plan humanitaire, mais aussi pour agir à titre préventif.
Quant à la deuxième, la Suisse affirme que certaines économies africaines, portées par une classe moyenne en pleine expansion et une population jeune et active, affichent une forte dynamique de croissance qui ouvre de nouveaux marchés aux entreprises suisses.
À propos de l’environnement, la stratégie préconise une étroite coopération internationale avec l’Afrique sur le changement climatique. La quatrième priorité consiste en un soutien suisse aux valeurs, aux processus et aux institutions démocratiques en Afrique.
Cette stratégie privilégie l’anticipation systématique et l’utilisation flexible des outils de la politique extérieure. Le gouvernement suisse a noté qu’en mettant en œuvre la stratégie précédente pour l’Afrique subsaharienne, il était évident que la nouvelle stratégie devait mieux tenir compte de la « volatilité » dans cette région.
Avec dpa-news