Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, M. Amadou Oury BAH, a présidé la cérémonie de lancement officiel du switch national monétique et digital, dans un complexe hôtelier de Kaloum.
Le Switch National est une plateforme stratégique visant à transformer le paysage des paiements électroniques en Guinée tout en renforçant l’inclusion financière à travers tout le pays. Conçu pour interconnecter les différents acteurs de l’écosystème financier, ce dispositif ambitionne de moderniser et de sécuriser les transactions financières.
Cette initiative présidentielle constitue un socle essentiel pour :
– Faciliter les transactions en temps réel ;
– Renforcer la sécurité des paiements ;
– Étendre l’accès aux services financiers à l’ensemble de la population.
Le Gouverneur de la Banque Centrale, dans son discours, a souligné que le lancement du switch s’inscrit dans le cadre de leur vision stratégique de modernisation des infrastructures financières nationales :
Il a ensuite précisé que sa mise en place permet à la Guinée de rejoindre d’autres nations africaines comme le Rwanda, le Ghana, l’Éthiopie, le Maroc, ainsi que les pays de l’UEMOA et de la CEMAC.
Le Premier ministre a, pour sa part, partagé un souvenir personnel pour illustrer le chemin parcouru.
« Je me souviens exactement, il y a 30 ans, avoir été nommé responsable d’une agence bancaire dans une ville de l’intérieur du pays. Quand je suis arrivé, il n’y avait ni connexion, ni internet […]. Aujourd’hui, 30 ans plus tard, je suis particulièrement heureux de constater les progrès réalisés… », a-t-il introduit le Chef.
Poursuivant, il a rappelé que la Guinée a longtemps souffert de l’inflation structurelle, laquelle a lourdement pesé sur de nombreux aspects de l’économie. Avec l’adoption du Switch, il estime qu’un nouveau monde s’ouvre, nécessitant une adaptation ou une réadaptation.
Selon lui, cette avancée technique appelle également à une transformation culturelle : « Derrière cette avancée technique se cache une autre culture, un autre esprit et de nouvelles attitudes qui s’imposeront à tous les acteurs du secteur ».
Insistant sur les retombées économiques attendues, M. Amadou Oury BAH a assuré que l’économie nationale bénéficiera pleinement de ces changements : « La vitesse de circulation de la monnaie, selon les théories keynésiennes, jouera un rôle multiplicateur, stimulant ainsi notre capacité d’investissement ».
Pour finir, le Premier ministre a rappelé que 2025, est une année électorale et de basculement, sera cruciale pour la réussite des réformes en cours, notamment la digitalisation et la modernisation des marchés publics.
« Certes, la nouveauté suscite souvent des résistances, mais par la persuasion, la pédagogie et les résultats concrets, nous surmonterons ces défis ».
Avec CCG