L’homme qui a foncé dans la foule au volant d’une camionnette à la Nouvelle-Orléans était un ancien militaire de 42 ans, a annoncé le FBI, mercredi. Il a été tué lors d’un échange de tirs avec les policiers. Les autorités tentent d’identifier d’éventuels complices.
L’homme suspecté d’avoir foncé avec son véhicule sur la foule à la Nouvelle-Orléans, faisant au moins 15 morts et des dizaines de blessés, a été identifié par le FBI comme étant Shamsud-Din Jabbar, un citoyen américain du Texas âgé de 42 ans, a annoncé, mercredi 1er janvier, la police fédérale dans un communiqué.
« Il conduisait un pick-up Ford, qui avait été apparemment loué », précise le FBI à propos du suspect de l’attaque perpétrée la nuit du Nouvel An dans la plus grande ville de Louisiane, du sud des États-Unis. L’homme a été abattu après un échange de tirs avec la police, précise le FBI.
« Un drapeau de l’État islamique a été trouvé dans le véhicule, et le FBI travaille à déterminer les associations et affiliations potentielles de l’individu avec des organisations terroristes », poursuit le communiqué. La police y a également découvert des armes et un engin explosif potentiel.
Le suspect de l’attaque est un ancien militaire, a indiqué le FBI lors d’une conférence de presse. « Il s’agit d’un vétéran de l’armée, nous pensons qu’il a quitté l’armée de manière honorable, mais nous sommes en train de travailler pour obtenir toutes ces informations », a déclaré Alethea Duncan, agent spécial du FBI.
« Nous remontons énergiquement toutes les pistes pour identifier de potentiels complices » du suspect, a-t-elle poursuivi. « Nous ne pensons pas que Jabbar était le seul responsable. »
« Le FBI sollicite l’aide du public », a poursuivi Alethea Duncan. « Nous demandons à tous ceux ayant eu quelque interaction que ce soit avec Shamsud-Din Jabbar dans les dernières 72 heures de nous contacter », a-t-elle ajouté.
Au cours de cette même conférence de presse, le FBI a également annoncé que deux engins explosifs artisanaux avaient été trouvés et désamorcés par la police dans le quartier français de la Nouvelle-Orléans. Il dit « travailler » pour déterminer si ces engins étaient susceptibles d’exploser.
Un « désir de tuer »
Évoquant une « attaque ignoble », le président américain Joe Biden s’est adressé au pays en début de soirée. Il a souligné que le suspect, abattu par la police, avait « publié sur les réseaux sociaux des vidéos indiquant qu’il était inspiré par l’État islamique » et qu’il avait un « désir de tuer ».
L’attaque survient moins de trois semaines avant la passation de pouvoir entre le président démocrate Joe Biden et son successeur élu républicain Donald Trump, dans un climat politique électrique.
Les enquêteurs œuvrent « à déterminer les possibles associations et affiliations de l’individu avec des organisations terroristes » et affirment rechercher des complices dans l’attaque en Louisiane, sans donner de détails.
Le président Joe Biden a précisé que les autorités cherchaient à savoir s’il y avait une « connexion » entre l’attaque à la Nouvelle-Orléans et l’explosion d’un Tesla Cybertruck devant un hôtel Trump de Las Vegas qui a fait un mort.
Les véhicules en cause dans les deux incidents avaient été loués par l’intermédiaire de l’application de covoiturage Turo.
Le président élu Donald Trump qui a fait campagne sur la dénonciation de l’immigration illégale, a fait le lien avec les millions de clandestins aux États-Unis : il a affirmé, sans preuve, sur son réseau Truth Social que « les criminels qui arrivent (aux États-Unis) sont bien pires que les criminels que nous avons dans notre pays ».
Le suspect a pourtant été identifié comme un ressortissant américain né au Texas.
L’attaque a eu lieu dans le « French Quarter » de la Nouvelle-Orléans, quartier qui ne dort jamais tout au long de l’année, a fortiori la nuit du Nouvel An, entre Canal et Bourbon Street.
Célèbre pour ses restaurants, ses bars et ses clubs de jazz, ce quartier aux allures de petite ville coloniale française, héberge aussi des cabarets et des lieux fréquentés par la communauté LGBT+.
Avec AFP