Actuellement, l’on dénombre environ 145 millions d’adolescentes en Afrique subsaharienne qui accueillera jusqu’à un tiers des adolescentes du monde d’ici 2050.
En Afrique subsaharienne, plus de la moitié des filles âgées de 15 à 19 ans ne sont pas scolarisées, sont mariées ou ont des enfants, a révélé un rapport qui vient d’être publié par la Banque mondiale (BM).
Ce rapport conjoint de la BM, du Center for Global Development et du Population Council, met l’accent sur les filles laissées pour compte et présente des solutions politiques ciblées pour répondre aux diverses expériences des adolescentes de la région.
Les filles sont plus nombreuses que les garçons à ne pas avoir accès à l’enseignement secondaire et supérieur et à occuper des emplois peu qualifiés ou à s’occuper d’un conjoint ou d’enfants avant l’âge de 19 ans, souligne le rapport.
Certains pays parviennent à retarder le mariage et la procréation et maintiennent un niveau élevé d’éducation des filles, tandis que dans d’autres, les filles sont confrontées à des taux de scolarisation très faibles et à des taux élevés de mariages précoces, a-t-on ajouté.
Intitulé « Parcours vers la prospérité pour les adolescentes en Afrique », le rapport invite les décideurs à la réduction des frais d’éducation à la charge des familles, l’intégration d’une formation professionnelle alignée sur le marché et l’expansion de services de santé adaptés aux jeunes.
Le rapport estime que chaque dollar investi dans l’autonomisation des adolescentes en Afrique d’ici à 2040 – par exemple en améliorant leur accès à la santé et à l’éducation ou en favorisant leur réussite économique – pourrait générer un impact économique plus que décuplé, avec des gains potentiels de 2,4 billions de dollars.
Il relève par ailleurs l’incidence élevée de la violence basée sur le genre sur la vie des adolescentes en Afrique. « Il est urgent de rendre les écoles plus sures pour les filles », a-t-on souligné.
Avec dpa-news