Dans la poursuite des activités de cette première journée, la mission du CNT de Labé a tenue dans la soirée de ce lundi, un point de presse avec les médias locaux. L’objectif était non seulement de les informer sur l’objectif de la présente mission, mais également de faire le rappel des activités réalisées par le CNT dans le cadre du processus d’élaboration de cet avant-projet de nouvelle.
Alors que cet avant projet apparaît deux ans environs après les missions de consultations populaire en mars 2022, des conseillers nationaux à l’intérieur du pays auprès des populations à la base, l’honorable Saran Traoré, a l’entame de ses propos est d’abord revenue sur les différentes étapes qui ont prévalu à la rédaction de cette nouvelle constitution. Elle dira que cet avant projet se veut être le miroir de nos réalités
« Nous sommes venu, nous les avons écouté et nous sommes remontés avec leur recommandations que nous avons mis en forme avec des spécialistes. Ensuite il y’a eu le symposium sur le constitutionnalisme et le débat d’orientation constitutionnelle. En plus de ces étapes il y’a eu également des missions à l’étranger avec nos collègues qui sont aussi revenus avec des idées. Mais nous, nous avons voulu écrire une constitution qui reflète vraiment les réalités de nos populations. C’est pourquoi après l’écriture de cet avant-projet, nous revenons de nouveau vers les populations pour leur montrer le travail qui a été fait et savoir s’ils avaient encore des amendements », a expliqué aux médias la cheffe de délégation du CNT.
Reflet de notre culture et de nos coutumes, cet avant projet comporte également des innovations ambitieuses et courageuses qui selon Oumar Diakhaby directeur de la communication et de l’information du CNT, pourraient aider à palier aux problèmes qui gangrènent notre pays.
« Si vous êtes d’accord avec nous que le problème fondamental de notre pays c’est la division ethnique, c’est le régionalisme, et c’est aussi la pauvreté, autrement dit la mauvaise redistribution de la richesse, cet avant-projet de constitution vient apporter des réponses aux maux dont souffre notre pays. Et ces réponses sont les suivantes, c’est d’abord l’éducation ; il a été dit dans cet avant-projet que désormais l’école est obligatoire pour tous, fille comme garçon, jusqu’à 16 ans. Ce n’est pas un slogan, c’est une constitution. À partir du moment où elle est adoptée, l’Etat est obligé de faire en sorte que ce qui est dit dans la constitution soit appliqué. Sinon tout citoyen peut se retourner contre l’Etat parce qu’elle n’a pas respecté la constitution. Cela se matérialisera autrement par la mise en place de cantine scolaire dans les régions, dans les villages où les populations sont en situation de difficultés. Ce qui n’a pas été dit aussi depuis ce matin, c’est que désormais pour tout étudiant qui a une bonne moyenne en licence, l’Etat lui paie le Master et le Doctorat également. Cela indépendamment de sa condition sociale. Que tu sois riche ou pauvre, à partir d’une certaine moyenne, quand tu es en licence, tu veux faire ton Master, l’Etat prends en charge, ton Master et ton Doctorat. Autre innovation aussi dans ce projet c’est la commission nationale de développement. La mauvaise répartition des richesses du pays entre les différentes régions fait qu’il y a une certaine différenciation de vue entre nous et les autres régions. Avec la mise en place de cette commission, désormais, tout ce que nous pourrons avoir comme richesses sera équitablement partagée entre les différentes régions », a-t-il déclaré entre d’autres mots.
Cette énième activité intervient à la suite d’une réunion de cadrage avec les autorités déconcentrées et décentralisés de Labé, au cours de laquelle, les vulgarisateurs ont présenté l’agenda de leur mission et expliqué à ces derniers les attentes du CNT vis-à-vis d’eux.
Par Maciré Camara