L’Afrique, qui compte 17 pour cent de la population mondiale et porte à elle seule 25 pour cent de la charge mondiale de maladies, ne produit que 3 pour cent des médicaments consommés sur le continent.
La Société allemande d’investissement et de développement (DEG) a contribué au financement d’un prêt de 500 millions d’euros accordé à Aspen, une multinationale pharmaceutique basée en Afrique du Sud, pour produire et distribuer des médicaments et vaccins vitaux en Afrique.
Outre la DEG, ce prêt est cofinancé par la Société financière internationale (IFC), la Société de financement du développement international des États-Unis (DFC) et Proparco, une institution financière française de développement. Le fonds comprend 150 millions d’euros provenant du compte propre de l’IFC et 350 millions d’euros de prêts parallèles mobilisés auprès des trois autres institutions.
Il appuiera la stratégie « Produire en Afrique pour l’Afrique » d’Aspen qui, en partenariat avec des entreprises pharmaceutiques multinationales mondiales, vise à améliorer la production et l’accessibilité des médicaments essentiels sur le continent, notamment les insulines et les vaccins pédiatriques, a indiqué l’IFC.
Le prêt facilitera également la conclusion d’accords de distribution et de promotion visant à élargir l’accès aux médicaments en Afrique subsaharienne et renforcera la résilience financière d’Aspen ainsi que ses besoins en fonds de roulement.
« La DEG est engagée en faveur des Objectifs de Développement Durable des Nations Unies, dont l’un vise à améliorer les soins de santé (…). Soutenir l’amélioration de l’accès à des médicaments innovants et de qualité à travers l’Afrique est extrêmement impactant, et le secteur privé joue un rôle clé à cet égard », a déclaré Monika Beck, membre du Conseil d’administration de la DEG.
Créée en 1962, la DEG est une société à responsabilité limitée (GmbH, en allemand). Elle est filiale, depuis 2001, de la Banque allemande de développement (KfW) qui agit pour le compte du gouvernement fédéral allemand. Sa mission est de financer et de conseiller les entreprises privées opérant dans les pays en développement et les marchés émergents. Avec un portefeuille d’environ 10,3 milliards d’euros dans quelque 80 pays, la DEG est l’un des plus gros bailleurs de fonds du développement du secteur privé dans le monde.
L’Afrique, qui compte 17 pour cent de la population mondiale et porte à elle seule 25 pour cent de la charge mondiale de maladies, ne produit que 3 pour cent des médicaments consommés sur le continent, selon l’Union africaine (UA). Elle importe, en devises, 99 pour cent des vaccins, plus de 70 pour cent des produits pharmaceutiques essentiels et la plupart des dispositifs médicaux dont elle a besoin, d’après la même source.
Selon la Banque africaine de développement (BAD), l’Afrique importe plus de 70 pour cent de ses besoins en médicaments, pour un coût annuel estimé à 14 milliards de dollars. L’UA a pour objectif de fabriquer localement 60 pour cent des vaccins dont le continent a besoin d’ici à 2040.
Avec dpa-news