Abdoulaye Oumou Sow annonce des démarches supplémentaires du FNDC auprès de la CPI, de l’ONU et d’organisations régionales africaines pour libérer ses deux militants arrêtés le 9 juillet et disparus depuis lors. Ce sera pour appuyer la plainte des familles déposée auprès de la justice française.
Abdoulaye Oumou Sow, responsable de la communication du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), explique que l’organisation soutient la plainte, qui est une initiative des familles, et déposée par les avocats français de Hawadjan Doukouré, épouse de M. Sylla, et d’Assiatou Bah, épouse de M. Bah, qui vivent un véritable calvaire, ne recevant aucune information sur le sort de leurs maris.
M. Sow indique que les familles ont été témoins de l’arrestation par la gendarmerie et les forces spéciales d’Oumar Sylla, alias Foniké Menguè, et Mamadou Billo Bah, deux responsables du FNDC, ce qui rend incompréhensible le déni des autorités concernant la localisation des militants.
« Les familles étaient témoins de leur arrestation par la gendarmerie mais également les forces spéciales… ces familles ne comprennent pas que les unités qui sont proches du président de la transition… disent ne pas connaître où sont détenus nos camarades », affirme le responsable de la communication du FNDC.
Les attentes de la plainte
Le FNDC espère que la justice française interviendra pour libérer les deux opposants. Sow insiste sur le caractère arbitraire et extrajudiciaire de leur arrestation, affirmant qu’ils n’ont commis aucun crime justifiant leur détention.
« Nous attendons que la justice française se bouge et que nos camarades soient libérés par leurs ravisseurs… Ils n’ont rien fait pour être arrêtés. Rien ne devait les arriver, » déclare-t-il. La plainte vise à garantir leur sécurité et leur libération.
Pourquoi la France ?
Abdoulaye Oumou Sow justifie le choix de porter plainte en France par le fait que certaines des personnalités mises en cause possèdent la double nationalité franco-guinéenne. De plus, l’unité de la gendarmerie impliquée dans l’arrestation, le GIGN, est formée et financée par la France, ce qui rend cette juridiction pertinente, selon M. Sow.
« Les mises en cause sont des personnalités qui ont une double nationalité… L’unité mise en cause est une unité qui est formée et financée par la France », avance-t-il.
Prochaines étapes du FNDC
Le FNDC ne compte pas s’arrêter à cette seule plainte. Ses avocats ont déjà saisi la Cour Pénale Internationale pour enlèvement, séquestration et disparition forcée. Ils prévoient également de saisir les Nations Unies, la CEDEAO, l’Union Africaine, ainsi que leurs cours de justice respectives.
« Nous comptons aussi saisir les Nations unies, la justice aussi au niveau de la CEDEAO, mais aussi de l’Union africaine. Nous allons nous battre aussi sur le terrain pour pouvoir faire libérer nos amis », promet M. Sow.
Avec AFP