L’apatridie, la situation d’une personne sans nationalité reconnue, est un phénomène qui affecte des millions de personnes dans le monde, les laissant marginalisées et très vulnérables.
Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a salué la récente décision de l’Union africaine (UA) visant à éradiquer l’apatridie et à faire progresser l’inclusion des millions d’apatrides sur le continent. L’UA a adopté en février le « Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples » relatif aux aspects spécifiques du droit à une nationalité et à l’éradication de l’apatridie en Afrique. « Il s’agit d’une étape cruciale pour mettre véritablement fin à l’apatridie en Afrique », a déclaré Ruvendrini Menikdiwela, Haut-Commissaire assistant du HCR en charge de la protection.
Pour entrer en vigueur, le Protocole doit être ratifié par seulement 15 États membres de l’UA, a indiqué le HCR, mandaté pour prévenir et réduire l’apatridie dans le monde. Le Protocole vise à apporter des solutions aux obstacles juridiques qui garantiront que les apatrides et les personnes risquant de le devenir puissent exercer leur droit à une nationalité et, par conséquent, avoir un meilleur accès aux droits humains fondamentaux, ainsi qu’aux services nationaux tels que la santé, l’éducation et l’emploi formel, a-t-on ajouté. Certaines normes établies par ce Protocole marquent une avancée significative dans le droit international, a-t-on souligné.
Les mécanismes visant à prévenir efficacement l’apatridie générationnelle dès le départ, les dispositions spécifiques pour les populations nomades et transfrontalières et les solides protections d’une procédure régulière concernant le droit à une nationalité marquent des progrès significatifs, a-t-on affirmé.
Selon l’ONU, l’apatridie, la situation d’une personne sans nationalité reconnue, est un phénomène qui affecte des millions de personnes dans le monde, les laissant marginalisées et très vulnérables. Leur absence de statut peut avoir un impact négatif sur tous les aspects de leur vie, de la naissance à la mort. Ils sont souvent dans l’impossibilité d’obtenir des documents et d’accéder à des services essentiels, qu’il s’agisse d’éducation, de santé ou de vaccination. En conséquence, ils sont empêchés de participer pleinement à la société, marginalisés politiquement et économiquement et vulnérables à la discrimination, à l’exploitation et aux abus.
Avec dpa-news