Dans ce rapport, Transparency International souligne que l’indépendance de la justice devrait être au centre des politiques africaines de lutte anti-corruption.
Neuf pays d’Afrique subsaharienne sur dix ont obtenu un score inférieur à 50, selon l’Indice de perception de la corruption (IPC) 2023 de Transparency International, ce qui montre qu’ils « ont un long chemin à parcourir dans leur lutte contre la corruption ». Selon ce rapport, la plupart des pays africains ont enregistré une stagnation avec des résultats médiocres, enregistrant un score moyen régional de 33 sur 100. Il existe « des améliorations significatives dans quelques pays », a souligné Transparency International.
L’IPC classe les pays du monde en fonction de leur niveau de corruption du secteur public sur une échelle de zéro, (très corrompu), à 100 (très propre). Une note inférieure à 50 indique « clairement (…) de graves problèmes de corruption ». Les Seychelles, avec un score de 71 points, enregistrent le meilleur résultat de la région, suivies du Cabo Verde (64) et du Botswana (59). La Guinée équatoriale (17), le Soudan du Sud (13) et la Somalie (11) affichent les résultats les plus faibles.
L’ONG pointe du doigt la corruption dans les systèmes judiciaires de la région. Les cas de corruption vont des pots-de-vin à l’extorsion et à l’ingérence politique dans la justice au licenciement et à l’emprisonnement de magistrats accusés de corruption. Les résultats de l’IPC 2023 « rappellent brutalement » que l’indépendance du pouvoir judiciaire et le fonctionnement des mécanismes internes de responsabilisation, tels que les codes de conduite et les processus de révocation des juges, devraient être au premier plan de l’élaboration des politiques dans la région. La corruption dans la justice, relève le rapport, affecte « de manière disproportionnée » les citoyens les plus pauvres et ceux qui dépendent principalement des services publics comme les personnes en situation de handicap ou les femmes et les enfants.
Avec dpa-news