Ce pacte accorde un accès préférentiel au marché américain pour les produits des pays respectant l’État de droit, les droits de l’homme et les normes du travail.
Les États-Unis et les pays africains sont parvenus à un accord préliminaire pour prolonger de dix ans l’accord fondé sur l’AGOA (African Growth and Opportunity Act), permettant à ces pays un accès commercial préférentiel au marché américain. L’annonce a été faite par le ministre sud-africain du Commerce, Ebrahim Patel, lors d’un forum commercial en marge de la célébration du 112e anniversaire de la fondation du parti African national congress. « Nous avons pu dialoguer avec des décideurs politiques de plus de 30 pays d’Afrique subsaharienne et des États-Unis et présenter les forces et les capacités industrielles de l’Afrique du Sud et du reste du continent », a déclaré le ministre, cité par l’agence Bloomberg.
L’AGOA est une loi américaine sur la croissance et les opportunités de développement en Afrique promulguée en 2000 par le Congrès américain. Elle permet aux pays de l’Afrique subsaharienne d’exporter sur le marché américain sans droit de douane. Cet accès spécial devrait expirer en septembre 2025. L’Afrique du Sud a accueilli un forum annuel de trois jours sur l’AGOA en novembre. Le mois suivant, les responsables commerciaux américains et africains ont convenu que l’actuelle version de l’accord devait être modernisée et mieux mise en œuvre.
Le 1er janvier, la Maison Blanche a annoncé la suspension du Gabon et du Niger de l’AGOA « en raison de changements anticonstitutionnels de gouvernement ». Idem pour la République Centrafricaine et l’Ouganda en raison « des violations flagrantes des droits de l’homme ». En revanche, la Mauritanie a été réintégrée dans l’AGOA après 16 ans d’absence. « Tout en reconnaissant les progrès réalisés par la Mauritanie au cours des dernières années, nous savons qu’il reste encore beaucoup à faire », a déclaré en décembre l’ambassadrice américaine, Katherine Tai, en commentant la réintégration.
Avec dpa-news