L’AEGEI est une composante énergétique du « Global Gateway » (« Portail mondial »), un programme d’investissement dans les infrastructures dans les pays en développement, lancé en 2022 par l’UE pour contrer l’initiative chinoise des « Nouvelles routes de la soie ». Les quatre milliards d’euros promis par Berlin sont destinés au conseil, aux investissements et à la promotion de l’engagement du secteur privé, a précisé le chancelier allemand. Ils serviront à faire « avancer » une « transition énergétique juste » en Afrique, a-t-il ajouté.
L’Allemagne, qui veut atteindre la neutralité climatique en 2045, aura besoin de grandes quantités d’hydrogène vert et elle en importera « une grande partie », entre autres, d’Afrique, a-t-il poursuivi, soulignant que ce continent dispose d’un potentiel important en matière d’énergies renouvelables et de production « compétitive » d’hydrogène. Pour Scholz, de grandes opportunités existent pour élargir la coopération entre les entreprises allemandes et africaines dans ce domaine, mais « des signaux clairs sont nécessaires pour une coopération résiliente et à long terme ».
« Avec le fonds de développement Power to X et d’autres offres, nous soutenons les pays (africains, ndlr) ayant le potentiel correspondant dans la construction d’économies locales de l’hydrogène et de leurs chaînes de valeur », a-t-il dit. « La conférence Compact with Africa vise à envoyer le signal que vous pouvez compter sur l’Allemagne comme partenaire », a-t-il souligné. CwA est une initiative lancée en 2017 par l’Allemagne lors de sa présidence du groupe des pays industrialisés et émergents (G20), en vue de promouvoir les investissements privés en Afrique.
Proposée par l’UE lors du sixième sommet Union européenne-Union africaine en 2022, l’AEGEI vise à soutenir le déploiement, en Afrique, d’au moins 50 gigawatts d’électricité renouvelable d’ici à 2030, permettant ainsi de donner accès à l’électricité à 100 millions de personnes. L’action phare de cette initiative est intitulée « Partenariats pour une transition énergétique juste » (JET, en anglais). Elle consiste à soutenir les pays africains partenaires dans leurs démarches en faveur d’une amélioration de l’accès à une énergie propre, abordable et sûre, l’écologisation de leur bouquet énergétique grâce à des investissements clés dans des domaines tels que les énergies renouvelables et le stockage, l’efficacité énergétique dans des secteurs essentiels de l’économie (industrie, bâtiments et appareils, transports) et le renforcement des systèmes énergétiques interconnectés.
Avec dpa-news