Le prix lui a été décerné pour ses constructions mêlant matériaux traditionnels et design moderne. Kéré associe « les matériaux et les compétences locales à une conception innovante et à des solutions d’ingénierie intelligentes », a indiqué la Japan Art Association.
Francis Kéré « a transformé l’architecture non seulement au Burkina Faso, mais aussi dans toute l’Afrique et au-delà ». Il a travaillé sur des structures temporaires et permanentes au Danemark, en Allemagne, en Italie, en Suisse, au Royaume-Uni et aux États-Unis.
Il privilégie les compétences et les matériaux locaux pour concevoir des bâtiments élégants, écologiquement responsables et ancrés dans leur environnement. Sa démarche participative lui permet d’associer les habitants dès les premières étapes du projet afin de créer des lieux de vie adaptés aux besoins de la population.
« J’essaie de travailler avec la nature et non contre elle », a-t-il déclaré au Courrier de l’UNESCO. Il y explique qu’il travaille avec ce qui est disponible et ce qui fait sens dans l’endroit où il construit. « J’aime l’idée que la rareté des ressources soit un moteur de l’innovation », a-t-il souligné.
Kéré a reçu le prix Pritzker, le « Nobel de l’architecture », en 2022 et la médaille d’architecture de la Fondation Thomas Jefferson en 2021. Il a reçu le prix Aga Khan d’architecture en 2004 pour la construction d’une école primaire, dans son village natal, adaptée aux conditions climatiques.
Né à Gando au Burkina Faso en 1965, il a fait ses études d’architecture en Allemagne. Aujourd’hui il vit et travaille à Berlin, où il gère son bureau d’architecture et une fondation, Kéré Foundation, à travers laquelle il réalise de nombreux projets notamment en Afrique dans le domaine de l’éducation et de l’environnement.
Avec dpa-news