Emploi, service public, écologie et ordre républicain… Emmanuel Macron s’est exprimé en ouverture du Conseil des ministres vendredi 21 juin au lendemain d’un remaniement gouvernemental. L’occasion pour le président de la République de renouveler sa confiance à la Première ministre Élisabeth Borne et de lister les grands axes de son équipe pour la suite de son mandat.
Emmanuel Macron a pris la parole en ouverture du Conseil des ministres vendredi 21 juillet, pour revenir sur le remaniement. Il a dressé un bilan des « 100 jours » qu’il avait donnés à sa Première ministre après la crise des retraites, confirmant un budget 2024 « exigeant » et la réflexion en cours sur les leçons à tirer des émeutes.
Élisabeth Borne
Le président français a redit « avec clarté » sa « confiance » à Élisabeth Borne, dans des propos liminaires vendredi devant le gouvernement, remanié la veille et réuni en Conseil des ministres. Le président a assuré qu’en nommant Élisabeth Borne à Matignon en mai 2022, il s’agissait d’un « choix fort et pas simplement symbolique » et du « respect d’un engagement, avec une signification particulière pour notre nation ». En « réaffirmant avec clarté ma confiance à la Première ministre, celle-ci a fait le choix de proposer huit nouveaux ministres que je remercie pour leur engagement et leur présence (…) aujourd’hui », a-t-il ajouté.
Ministres « exemplaires »
Sur la « méthode », Emmanuel Macron a demandé à ses ministres d’être « exemplaires » et d’agir toujours « avec la plus grande dignité ». « Être ministre, ça n’est pas parler dans le poste, c’est mettre en œuvre des décisions », a déclaré Emmanuel Macron. Le président de la République a insisté sur la nécessité d’être efficace. « Les décisions n’arrivent pas suffisamment vite dans la vie de nos compatriotes. »
Émeutes
Le président de la République s’est également exprimé sur les récentes émeutes consécutives à la mort de Nahel, à Nanterre, en banlieue parisienne : « Nous aurons à apporter des réponses profondes aux émeutes. Au-delà des réponses d’urgence, nous voyons bien, à travers les crises, que le risque de fragmentation profonde, de divisions profondes de la nation est là. Il y a un besoin d’autorité, de respect. »
L’indépendance du pays
« Le cap est clair et simple, c’est celui de l’indépendance du pays pour pouvoir consolider un modèle plus juste », a poursuivi Emmanuel Macron. Il évoque l’indépendance « militaire, géopolitique, financière ».
Climat
Se projetant sur la rentrée, Emmanuel Macron a également confirmé la présentation, plusieurs fois repoussée, de « la planification écologique pour le pays, qui touchera tous les secteurs (et) qui donnera de la visibilité en termes de changement, en termes d’investissements et qui a été le fruit d’un très gros travail ces derniers mois ».
Emploi
Sur la réindustrialisation et le plein emploi, il a rappelé que « le chômage a continué de baisser ». « Nous avons créé 2.700 000 emplois, dont plus de 100 000 dans l’industrie, nous avons rouvert et nous continuons de rouvrir des usines là où nous en fermions depuis des décennies », a-il précisé.
Services publics
Le président Macron a assuré que le service d’accès aux soins serait généralisé d’ici la fin de l’année afin de « trouver un médecin pour les plus de 600 000 Français qui, étant âgés ou ayant une affection de longue durée, n’en ont pas, et permettre d’avoir des urgences désengorgées. »
« Le progrès, nous le bâtissons en rendant nos services publics plus efficaces. C’est autour de l’école, de la formation et de la santé que nos efforts se portent ». « Du pacte enseignant en passant par la réforme du lycée professionnel, nous avons posé les jalons d’une transformation profonde de notre système scolaire. »
Avec RFI