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Cette distinction, qui représente le prix principal du Festival, lui a été décernée à l’unanimité des membres du jury. Son film « est exceptionnel à bien des égards », a indiqué le jury, et d’ajouter que « l’on a rarement vu dans un film une honnêteté aussi implacable ».
« C’est le courage des protagonistes de se confier à cette cinéaste. Et c’est le courage de la cinéaste de raconter cette histoire touchante et complexe d’une manière qui lui est propre (…). Un film dans le film », a relevé le jury.
Il s’agit d’un docu-fiction qui raconte en 1h50 l’histoire « émouvante » d’Olfa, une mère célibataire qui élève quatre filles dans la Tunisie du début du millénaire. La mère voit ses deux aînées se radicaliser et disparaître pour rejoindre l’État islamique, Daesh, en Libye.
Dans son œuvre, Kaouther Ben Hania mêle réalité et fiction autour d’une histoire vraie. Elle filme des acteurs professionnels qui jouent aux côtés de personnages réels de l’histoire, d’où l’expression du jury « un film dans le film ».
En écoutant l’histoire, « je me suis dit que ça pouvait être le sujet d’un film et j’ai donc cherché à contacter Olfa », a raconté la cinéaste. Tout a commencé quand elle avait écouté sur les ondes d’une radio tunisienne la voix d’Olfa racontant son drame.
Outre ses courts métrages, Kaouther Ben Hania a réalisé son premier long métrage documentaire, « Les imams vont à l`école », qui a été présenté en première au Festival international du film documentaire d’Amsterdam en 2010.
Il a été suivi par « Le Challat de Tunis » en 2013. Son premier long métrage entièrement fictionnel, « La belle et la meute », a été présenté pour la première fois en 2017 à Cannes. « The man who sold his skin » (2020) a été primé à la Biennale de Venise. Son nouveau docu-fiction a été présenté en avant-première en compétition à Cannes 2023.
Avec dpa-news
