Lors de cette table ronde « de haut niveau », organisée par le Togo, la Banque mondiale (BM) et la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), une feuille de route sur la santé des sols a été approuvée par les délégations pays.
La BM, qui a rapporté la nouvelle, a annoncé 1,5 milliard de dollars supplémentaires dans le secteur de l’agriculture d’ici 2024, passant de 4 milliards déjà engagés à 5,5 milliards de dollars.
Il s’agit de soutenir les réformes pour améliorer la santé des sols et renforcer le secteur des engrais à travers des projets de production d’engrais verts, entre autres. Les Pays-Bas ont également annoncé 100 millions d’euros pour le secteur en Afrique de l’Ouest au cours de la prochaine décennie.
Dans un appel à renforcer la résilience des systèmes agricoles et alimentaires, les dirigeants régionaux des 17 pays participant à la table ronde ont approuvé une déclaration portant sur une série d’objectifs et de mesures concrètes.
Il s’agit notamment de tripler la consommation d’engrais et de doubler la production agricole d’ici 2035, d’améliorer l’accès aux engrais minéraux et organiques pour les petits exploitants agricoles et de faciliter l’accès aux engrais en éliminant les frais de douane et les taxes.
L’Afrique de l’Ouest traverse, selon la BM, la pire crise alimentaire qu’elle ait connue depuis dix ans, avec plus de 41 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë pendant la saison de soudure cette année. « Le secteur des engrais est à la fois le cœur du problème et la source de solutions », a-t-elle estimé.