Les histoires de l’Afrique ont été « déformées par des récits de l’ère coloniale », selon les initiateurs de la plateforme.
Remettre en question « les stéréotypes négatifs » existants sur l’Afrique et donner une voix aux Africains par le biais d’un contenu centré sur le continent, tels sont les objectifs de l’African Stream, une plateforme d’information lancée récemment par une organisation portant le même nom. Basée exclusivement sur des médias sociaux (Twitter, Facebook, Instagram, TikTok et YouTube), cette plateforme couvre l’histoire, la culture, la politique, le commerce, le sport, la musique, le divertissement, l’innovation, la technologie et les infrastructures à fort impact, a indiqué l’organisation dont le siège se trouve au Kenya.
Elle aborde les « questions difficiles de front », en explorant les défis et les problèmes de l’Afrique, ainsi que les solutions possibles à long terme, a-t-on ajouté. « L’exploitation des richesses africaines, la façon dont la soi-disant ‘aide’ est souvent utilisée comme une arme, la raison pour laquelle ce sont les chocolatiers occidentaux qui récoltent les bénéfices du cacao africain plutôt que les Africains eux-mêmes, et la raison pour laquelle les relations néocoloniales ont été autorisées à persister jusqu’à ce jour », figurent parmi les sujets abordés, a-t-on relevé.
« Pendant la majeure partie de son histoire moderne, les histoires de l’Afrique ont été déformées par des récits de l’ère coloniale et orientés vers l’Occident », a-t-on poursuivi. « La mission d’African Stream est de remodeler les conversations et les récits sur l’Afrique et ses habitants, ainsi que leur connaissance et leur appréciation », a-t-on affirmé. Les récits « simplifiés et nuisibles » sur l’Afrique définissent le continent « uniquement par la pauvreté, la maladie, les conflits, un leadership médiocre et la corruption ». Cela « a abouti à un récit stéréotypé de l’Afrique », selon l’organisation de changement narratif Africa No Filter.
Avec dpa-news