Le président veut donner du temps au tribunal pour examiner les nombreuses exceptions soulevées par la défense, qui conteste toute une partie de la procédure. Notament la détention du capitaine Moussa Dadis Camara, président de la junte au moment des faits et accusé pour complicité de meurtres, viols en masse, tortures, coups et blessures volontaires et séquestration, entre autre.
« Les exceptions soulevées par la défense ne sont que des artifices pour retarder le procès et nous empêcher d’aller au fond de l’affaire », dit Alpha Amadou DS Bah avocat des parties civiles.
De l’autre côté, les avocats de la défense affirment : « Nous avons foi en la pertinence des arguments que nous avons développés ici. Nous déplorons simplement que nos clients, dont Moussa Dadis Camara, restent en prison encore pendant cinq jours. »
Le tribunal a pourtant décidé de reporter l’audience afin de permettre de délibérer sur la pertinence des demandes soulevées par les avocats des accusés. La décision va être rendue le 10 octobre prochain.
À l’annonce du renvoi de ce procès, l’ancien président Moussa Dadis Camara qui s’attendait à son placement en résidence surveillée a fulminé. Dans le box des accusés, il a laissé éclater sa colère voyant qu’il ne bénéficierait d’aucun régime de faveur.
Avec RFI