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Le conflit domanial opposant les autochtones soussous du village de Sèkhoussorya aux allogènes malinkés du village de Dar Es Salam autour du domaine agricole de Fossè Khouré dans la sous-préfecture de Madina Oula ( préfecture de kindia), prend une autre ampleur. En effet, face à l’ignoble attitude des autorités qui ne veulent pas mettre en application la décision de justice favorable aux autochtones soussous du village Sèkhoussorya ainsi que l’impunité accordée de facto aux allogènes malinkés du village de Dar Es Salam, en raison notamment de la gouvernance clairement ethnorégionaliste du pays, nous assistons à une situation dramatique dans cette contrée de Guinée. Dans la journée du 28 juin 2022, un groupe d’individus, équipés d’armes à feu, composé de membres de la communauté allogène malinké du village de Dar Es Salam, a attaqué les populations autochtones soussous du village de Sèkhoussorya. Ces assaillants ont tiré à balles réelles sur des citoyens non armés qui n’avaient rien demandé. Le bilan officiel est de 2 morts et de 10 blessés. Les autochtones soussous du village de Sèkhoussorya vivent la terreur depuis un certain temps. Souvenez-vous, avec la complicité des autorités administratives et judiciaires de Kindia (Chef-lieu de la préfecture), les allogènes malinkés du village de Dar Es Salam avaient réussi à les faire arrêter et incarcérer et ce en pleins de mois de Ramadan: même le chef du village ne fut pas épargné. Ils subirent des traitements inhumains et dégradants. Ils n’avaient pu obtenir leur libération qu’après paiements de fortes sommes d’argent. Quelques mois après que la justice ait statué en leur faveur, ils furent encore attaqués à la machette par leurs bourreaux du village voisin de Dar Es Salam. Les autorités administrations de Kindia et de Guinée sont toujours restées silencieuses face à cette situation. Ce n’est qu’après le drame du 28 juin 2022, qu’une équipe de la gendarmerie nationale s’est rendue sur les lieux pour procéder à l’arrestation d’une quinzaine de personne suspectes.
La loi doit être la même pour tous les citoyens dans un pays: elle a un caractère général et impersonnel. On ne peut pas gérer un pays en hiérarchisant les citoyens comme le fait le CNRD.
NB: face à l’horreur du drame, j’ai préféré ne pas diffuser certaines images.
Par Abdoul Salamy Sylla
