Le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), la junte qui a déchu Alpha Condé le 5 septembre 2021 après presque onze ans de présidence, invoque dans ce communiqué « le respect de la dignité et de l’intégrité » de l’ex-chef de l’Etat ainsi que « des raisons humanitaires ».
Le communiqué parle de départ pour des « rendez-vous médicaux » à l’étranger, sans préciser sa destination, ni la durée de son séjour en dehors de Guinée. Il ne dit rien non plus sur son état de santé.
M. Condé, 84 ans, est autorisé à quitter le pays malgré les poursuites engagées début mai contre lui et une trentaine d’anciens hauts responsables de sa présidence pour assassinats, actes de torture et enlèvements.
Les poursuites ont été ouvertes à la suite de l’action en justice d’un collectif visant la répression qui a caractérisé les dernières années de la présidence Condé et qui a fait des dizaines de morts.
La junte dirigée par le colonel Mamady Doumbouya, qui s’est fait entre-temps investir président, avait retenu M. Condé au secret pendant des semaines après l’avoir chassé du pouvoir. Elle lui avait permis en janvier d’aller recevoir des soins aux Emirats arabes unis, malgré la réticence qui était prêtée aux militaires devant le risque de menées de sa part depuis l’étranger contre le pouvoir.
Il était rentré le 9 avril.
La junte avait annoncé le 22 avril qu’il était désormais « libre » de ses mouvements. Mais il n’a pas été vu en public depuis lors.
Avec VOA