« Les militaires doivent retourner à leurs casernes et à l’ordre constitutionnel et éviter toute nouvelle escalade. Cela comprend la libération immédiate du président démocratiquement élu Roch Marc Christian Kaboré ainsi que de toutes les personnes détenues dans ce contexte », a ajouté le ministère dans une déclaration. « L’Allemagne est aux côtés du peuple burkinabè depuis plus de 60 ans. Nous évaluerons et adapterons notre coopération future avec le pays dans l’intérêt de son peuple », a-t-on poursuivi.
Le 24 janvier, des militaires ont arrêté le président Kaboré, suspendu la constitution et dissout le gouvernement et le parlement. Ils ont également imposé un couvre-feu nocturne, fermé les frontières jusqu’à nouvel ordre, et interrompu l’accès aux services internet mobiles. Réunis au sein du « Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration » (MPSR), les putschistes, cités par des médias, ont justifié le coup d’État par l’« incapacité manifeste » du président Kaboré « à faire face efficacement à la dégradation de la situation sécuritaire ».
Depuis quelques années, le Burkina est touché de plein fouet par le terrorisme djihadiste et d’autres types de criminalité transnationale, ainsi que les impacts négatifs du changement climatique. Cette situation a engendré, à la fois, des conflits intercommunautaires, des violations des droits humains et de déplacement massifs de populations aussi bien à l’interne qu’en dehors du pays.
Avec dpa-news