L’initiative découle de la volonté de mettre fin au déversement des tonnes de déchets produits dans les marchés disséminés dans la région du Grand Banjul, en grande partie des déchets organiques qui, avec le plastique, le carton et d’autres déchets, sont jetés dans la tristement célèbre décharge de Bakoteh.
« Il est très important d’impliquer les femmes, car ce sont surtout elles qui font la culture des fruits et légumes à petite échelle dans la ville », a expliqué Ingrid Henrys, coordinatrice du projet WasteAid en Gambie, citée par l’AMCC+. « Nous commençons avec 30 agricultrices de deux jardins, et ce sont les femmes elles-mêmes qui choisiront qui participera au projet pilote. Après avoir été formées, elles pourront transmettre leurs compétences et leurs connaissances aux autres », a-t-elle ajouté.
La transformation des déchets organiques en compost permettra aux jardinières de réduire leur dépendance à l’égard des engrais chimiques, d’économiser de l’argent et d’avoir un sol plus fertile. « Nous devons également protéger la santé des femmes. Souvent, elles utilisent ces engrais chimiques sans aucun équipement de protection », a souligné Ingrid Henrys.
Les femmes jardinières ne sont pas les seules à en bénéficier, les vendeurs du marché en profitent également car par le passé, les déchets n’étaient pas toujours ramassés à temps et étaient laissés à l’abandon, augmentant ainsi les risques sanitaires découlant de la pollution.
Financé par l’AMCC+, le programme WasteAid s’appuie sur le projet « Mbalit », le nom local des déchets, initié par le conseil municipal de Kanifing. Ce projet porte sur le détournement des déchets biodégradables de la décharge de Bakoteh pour les transformer en compost et en biochar, une forme de charbon de bois fabriqué à partir de la biomasse, qui peut être vendu comme combustible de cuisson.