Il y a 14 ans jour pour jour que 186 guinéens trouvaient la mort dans une manifestation de rue contre le régime du général Lansana Conté suite à une grève déclenchée le 10 janvier 2007 par les centrales syndicales CNTG-USTG.
Pour commémorer ces évènements, la Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale (CGCP) a demandé justice vendredi 22 janvier 2021 au cours d’une conférence de presse pour les victimes.
Dans sa communication, le chargé des affaires juridiques de la CGCPI, Amadou Barry estime que depuis la création d’une commission d’enquête et l’audition près d’une trentaine de victimes du 22 janvier 2007, le dossier n’a pas connu d’avancées majeures ces dernières années.
« Malgré tout, la Coalition guinéenne pour la Cour pénale internationale réitère son engagement à combattre toutes les formes de violations des droits de l’homme commis dans notre pays de 1958 å nos jours. « L’impunité d’hier encourage le crime de demain », précise M. Barry.
Poursuivant, il a souligné que la Guinée doit franchir le cap des cycles de violences qui l’empêchent de tirer profit de ses ressources afin d’amorcer son développement.
« Cela passe nécessairement par l’aboutissement du processus de réconciliation nationale amorcé depuis avril 2011 et qui peine à aboutir malgré l’adoption d’un projet de loi portant sur la Commission Vérité, justice et réconciliation »,.
« J’invite le gouvernement guinéen pour qu’il accorde à la justice les ressources nécessaires afin d’examiner les cas graves de violations des droits de l’homme devant les juridictions guinéennes ».
« La CGCPI demande aux autorités guinéennes d’accorder une indemnité provisoire à toutes les victimes de violations graves des droits de l’homme, avant d’appeler les partenaires bi et multilatéraux à continuer de soutenir la Guinée dans la cadre du renforcement de la justice et de la construction de l’Etat de droit » Conclut-il Amadou Barry.
Sana Djkiné