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Les femmes teinturières réunies en coopérative et en union à travers leur présidente sont montées au créneau ce mercredi 2 décembre pour dénoncer la mauvaise foi de certains cadres de l’administration suite à une commande du tissu teinté en keindeli lancée par le président de la République soit 8000 pour la préfecture de Kindia.
Selon Hadja Tiguidanké Souaré présidente des coopératives teinturières de Kindia, les commandes du chef de l’Etat ont été faites au niveau des femmes de quartiers sans pour autant tenir compte des groupements et coopératives de la cité des agrumes.
« Je ne sais pas pourquoi nous n’avons pas reçu la commande, c’est la mauvaise foi des gens. Sinon, c’est nous qui connaissons et maitrisons le travail. Moi je ne suis au courant de rien, ça m’a surpris que certaines femmes viennent à mon niveau pour demander les tissus. Je les ai dit que je ne suis au courant de rien. Je n’ai pas reçu de commande. Pourtant ces femmes disent que les femmes de Cacia ont reçu les commandes. Moi je les ai dit que je ne sais rien. Franchement cette affaire me dépasse. Moi je ne suis contre personne, mais soyons raisonnable. Si on ne donne pas les commandes aux professionnelles, ça sali l’image des femmes teinturières que nous représentons, parce qu’ils diront que c’est nous qui avons fait le mauvais travail ».
Plus loin, elle a souligné que le tissu doit être bien fait pour que leur corporation puisse avoir des bénéfices. « Mais malheureusement nous constatons que les commandes sont données aux femmes des quartiers sans passer par les coopératives et les groupements. C’est ce que nous dénonçons ».
« C’est pourquoi nous lançons un appel au président de la République de nous aider dans ce sens. Nous affirmons que nous n’avons pas reçu les commandes de tissus. Les fonctionnaires gèrent en catimini.» A-t-elle précisé.
Par ailleurs, Madame Fatoumata Gouly Camara teinturière présidente de la MUFA accusée dans cette affaire se défend : « Moi ce sont les femmes qui sont venues me voir pour exiger que je les donne leur commandes. Elles disent que le président a fait un contrat avec les femmes teinturières de Kindia. Surprise. Je les ai dit que je ne suis pas au courant de ça. Cette affaire est allée sur la table du préfet. Et sur les lieux j’ai dit que je n’ai pas reçu les commandes. Moi on m’accuse dans cette affaire. Ceux qui ont reçu les tissus on les connaît donc, il ne faut pas qu’on m’accuse. Si c’est le président qui a fait la commande pourquoi ne pas donner aux femmes réunis en groupement ou en Union. C’est regrettable. Nous demandons au président de nous aider, les femmes teinturières souffrent parce que tout le temps on nous laisse pour prendre d’autres qui ne sont pas de la corporation.» a-t-elle déploré.
Toupou Siba depuis Kindia
