Cette cérémonie de validation s’est déroulée ce lundi 30 novembre 2020 à Conakry en présence de tous les acteurs concernés ainsi que certains membres du gouvernement guinéen afin de se doter d’un plan national multisectoriel de lutte contre la Résistance aux Antimicrobiens (RAM) et des textes règlementaires de la gouvernance.
Le gouvernement à travers les ministres de l’environnement, Oyé Guilavoqui, de la santé, Remy Lamah et de la pêche Frédéric Loua a signé le préambule de cet important document en présence des représentants de l’Ambassade de France, des membres de l’expertise France et de plusieurs autres professionnels de santé ainsi que des partenaires techniques et financiers.
Dans son allocution de circonstance, Mme Annick Jeantin-Quentin, Responsable pôle Afrique du nord – Golfe de Guinée – Afrique de l’est (AGA) chez Expertise France a fait savoir que la résistance aux antimicrobiens est à ce jour un phénomène naturel qui est devenu un véritable sujet de santé publique.
C’est pourquoi elle a salué l’idée qui a prévalu à l’organisation de cet atelier, avant de réitérer l’engagement d’Expertise France à œuvrer ce jour et dans le futur aux côtés de la Guinée pour défendre et soutenir un système de santé pérenne qui inclut l’amélioration de l’accès aux soins de qualité des populations.
Dans le même sillage, M. Xavier Henaut, Attaché de Coopération Etat de droit/Démocratique/Société civile, représentant l’ambassadeur de France à la cérémonie, a dit que l’utilisation inadaptée des antibiotiques a dangereusement accéléré le phénomène de résistance., à telle enseigne que celui-ci constitue aujourd’hui l’une des menaces les plus graves pesant sur le monde de la santé humaine, animale et environnementale.
« Si aucune mesure n’est prise à l’échelle de la planète pour lutter contre l’antibio-résistance, l’on estime qu’à partir 2050, elle deviendra la première cause mondiale de mortalité. Cette estimation donne la mesure de la gravité du problème, des enjeux qu’il représente et de la responsabilité collective qui nous incombe et nous engage », a-t-il évalué.
Pour sa part, le Représentant de l’OMS en Guinée a indiqué que la problématique de la résistance aux antimicrobiens prend un relief tout particulier dans le contexte actuel marqué par la pandémie du Coronavirus et dans le cadre global de l’accès à la couverture santé universelle.
« En effet, si nous nous devons rebâtir un monde meilleur, la santé devra être mise au cœur de l’agenda de développement dans tous les pays. Et la résistance antimicrobienne est l’un des piliers de la sécurité sanitaire que nous comptons, au sein du Système des Nations-Unies avec la FAO et toutes les autres agences, placer au centre du prochain cadre d’assistance du Système des Nations-Unies au gouvernement de la Guinée comme une problématique prioritaire au cœur de l’agenda ‘‘Rebâtir mieux en plaçant la santé au centre’’ », a affiché Pr Georges Alfred Ki-Zerbo.
Ibrahima Limbita Camara