Le leader du Parti Démocrate Conservateur (PDC) Mohamed Cissé a rendu visite lundi, 2 novembre 2020 aux familles des victimes de violences du scrutin présidentiel du 18 octobre dernier dans la commune de Ratoma à Conakry et dans certains quartiers de la commune urbaine de Dubréka.
Au cours de cette visite, le président du PDC a offert des dons de sacs de riz aux victimes des quartiers de Sonfoniah, Cimenterie, Bailobayah, Ansoumaniyah plateau qui sont de nos jours l’épicentre des toutes formes de violence.
A l’occasion, le président du Parti des Démocrates Conservateur PDC Mohamed Cissé a affirmé ceci : « Aujourd’hui, je suis dans ces quartiers en train de sillonner pas en tant que leader politique, mais en tant qu’habitant afin de voir mes voisins qui ont été victimes de ces violences partager leurs peines. Les dire que ce qui s’est passé, c’est déplorable car personnes ne peut accepter de perdre un être qui lui est cher, mais c’est arrivé il faut qu’on s’encourage et que nous prions pour tous ceux qui sont tombés sous les balles », indique-t-il.
Plus loin, il souligne que c’est le lieu de demander à l’État qu’il ait des enquêtes pour que les responsabilités soient situées et de faire en sorte que la justice soit faite avant de déclarer son désaccord avec une nouvelle manifestation appelé ce mardi par l’UFDG.
« Je pense que la situation est très tendue. Je vous aie dit que la manifestation est un droit constitutionnel, mais ce que les gens oublient, c’est n’est pas tous les jours qu’on doit user de tous ces droits et à tous moments. Quand il y a une situation très tendue, je pense que parfois on peut mettre la balle à terre, on peut se ressaisir pour préserver des vies. La cours constitutionnelle doit se prononcer sur les résultats définitifs, il serait d’abord préférable de suspendre toutes les manifestations jusqu’à ce que la cour constitutionnelle se prononce » précise-t-il Mohamed Cissé.
Satisfait de ce geste, Mamadou Saliou Baldé père de la fillette qui a été touchée par balle a magnifié l’idée du donateur.
« Tout ce que je peux dire, je suis tellement content et comblé de joie aujourd’hui, par ce geste venant d’un voisin. Cela nous touche au cœur. Parce que cela me dit que si tout le monde était comme lui, il se peut que le peuple qui a perdu des vies ou des membres de la famille s’apaisent un peu ».
« Vous savez, il y’a des choses qui arrivent dans la vie, il n’est pas facile de tourner la page, surtout quand tu perds une fillette innocente qui ne faisait pas partie d’une manifestation politique, juste devant sa porte, elle prenne une balle ça fait très mal, » dit-il le père d’une victime.
Ibrahima Sory Camara