La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé jeudi autoriser sous conditions l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo à quitter la Belgique, où il était assigné à résidence depuis son acquittement en janvier 2019 d’accusations de crimes contre l’humanité.
Tout pays dans lequel M. Gbagbo souhaitera se rendre doit notamment accepter au préalable de le recevoir sur son territoire, a indiqué un porte-parole de la Cour basée à La Haye, qui a toutefois rejeté la demande de liberté sans condition présentée par l’ex-chef d’Etat ivoirien.
Après plus de sept ans passé en détention dans l’attente d’une décision des juges, Laurent Gbagbo a été reconnu non coupable de crimes commis entre 2010 et 2011 au cours des violences post-électorales en Côte d’Ivoire.
M. Gbagbo et son coprévenu Charles Blé Goudé, ex-chef des Jeunes patriotes ivoiriens, avaient été libérés sous conditions, dont l’obligation de résider dans un Etat membre de la CPI disposé à les accueillir en attendant le procès en appel.
M. Gbagbo vit depuis à Bruxelles, tandis que M. Blé Goudé est resté à La Haye.
Les avocats de M. Gbabgo avaient réclamé début février que la Cour lui accorde une liberté sans condition, arguant qu' »il ne peut être imposé de restrictions à la liberté d’une personne acquittée ».
Tout en rejetant cette demande, les juges ont décidé de mettre fin à certaines conditions imposées à la mise en liberté de MM. Gbagbo et Blé Goudé, notamment celles de ne pas se déplacer en dehors de l’Etat dans lequel ils résident et de remettre à la CPI toutes les pièces d’identité dont ils disposent.
Les autres conditions, parmi lesquelles comparaître devant la Cour lorsque celle-ci l’ordonnera et informer la Cour et l’Etat qui les accueille de leur adresse, restent en vigueur.
BBC