Ce mercredi, le Consortium panafricain de la synergie des observateurs électoraux de la Société civile et de la diaspora africaine à travers ses composantes : « Mission d’observation électorale de la Société civile africaine; « Ensemble Sauvons l’Afrique »; « Parlement africain de la Société civile »; « L’Académie diplomatique africaine » et « Misère option zéro » a rendu public son rapport préliminaire.
Pour la circonstance, le Chef de mission, Cosme Adandozan Romanus a fait remarquer que sur accréditation de la Commission électorale nationale indépendante, (CENI) en République de Guinée, ils ont pris part à l’observation du double scrutin législatif et référendaire du 22 Mars 2020.
A cet effet, pour accomplir ladite mission, les ONG internationales signataires de la présente de la déclaration préliminaire d’observation électorale du double scrutin législatif et référendaire se sont réunies en une dynamique en Consortium et en synergie d’actions, dans le but d’un maillage efficient du territoire national guinéen.
Ainsi en collaboration avec d’autres missions dit-il amies, tant nationales qu’internationale sur le terrain. « Il ressort les éléments et aspects suivants qui constituent le reflet substantiel et les points saillants de cette double consultation électorale législative et référendaire que notre Consortium a relevé : Le respect en général des heures d’ouverture et de clôture du vote, à part quelques légers retards en certains endroits n’excédant pas 30 mn; La disponibilité en général du matériel électoral en quantité suffisante; La présence sécurisante des éléments de l’Unité spéciale de sécurisation des élections, «(USSL), dont la promptitude de réaction a été nécessaire et déterminante en termes de sécurisation effective, et de prévention de toute perturbation à grande échelle du scrutin; L’affichage devant les bureaux de vote de la liste dite jaune, relative aux électeurs enlevés du fichier électoral, conformément aux dispositions et recommandations d’apurement des experts de la CEDEAO concernant le fichier électoral initial controversé; L’engouement dès les premières heures, des populations à aller voter, leur sens de la discipline et leur maturité en allant exercer leur libre choix d’expression notamment avec des files d’attente constatées en bon nombre d’endroits et lieux de vote en général », a déclaré le Chef de mission, Cosme Adandozan Romanus.
Sur la même lancée, il a indiqué que la participation a été appréciable au niveau national, en dépit de quelques perturbations en quelques endroits constatés; La bonne conduite des opérations électorales dans toutes ses phases, allant du vote proprement dit, jusqu’au dépouillement et l’agrégation des résultats y relatifs; La forte participation de toutes les couches sociales notamment les femmes et les jeunes.
« La chronologie et la temporalité du vote, ainsi que le secret de celui-ci qui a été largement suivi et assuré, consacrant la réussite du dispositif de communication qui a entouré et permis cet acquis d’assimilation de la procédure de cette consultation électorale par les électeurs; La présence effective d’observateurs tant nationaux qu’internationaux, tout comme ceux de certaines Ambassades dont la représentation diplomatique des États Unis d’Amérique en Guinée, sans oublier les représentants de la Cour Constitutionnelle sur le terrain également », précise-t-il.
Toujours selon lui, la phase de dépouillement s’est déroulée en général en toute transparence devant les membres des bureaux de vote initiaux, ainsi que des représentants des candidats en lice, dont chacun a eu copie des procès-verbaux, et aussi devant la frange d’observateurs sus cités.
« La liberté d’expression qui a été effective en cette journée de vote, laissant la latitude à chacun de s’exprimer comme bon lui semble quant à participer ou ne pas participer; liberté d’expression qui a été outrepassée par certains individus avec des violences perpétrées qui ont conduit à des dégâts matériels ainsi que morts d’hommes, dont notre mission en Consortium déplore et condamne avec la plus grande énergie; Le constat effectif donc de ces violences perpétrées en certains endroits de Conakry et aussi à l’intérieur du pays, lesquels sortent du cadre républicain et d’expression démocratique; Le constat de propos à caractère tendancieux, frisant à notre entendement, l’injonction et l’immixtion de l’Union européenne en amont du scrutin, notamment en date du 20 Mars 2020 avec la communication de son service européen pour l’action extérieure qui, au travers de sa déclaration sur le processus électoral guinéen, en fustigeait d’emblée la crédibilité et le sérieux de tenue dudit scrutin, sans même en attendre la tenue effective de celui-ci; Ce que notre mission en a déploré cette attitude de préjugés, frisant celle d’immixtion dans un processus électoral, et comparable toujours à notre entendement, à un blanc-seing donné d’actions, à l’encontre d’un État souverain, tout en foulant par ricochet, la sacro-sainte déontologie inhérente et relative aux élections, dont celle surtout observatoire qui nécessite et requiert, retenue et circonspection de propos discrétionnaires », fait-il remarquer.
En dépit dit-il, de quelques violences inopinées, non conformes à toute forme d’expression démocratique… « Notre mission en Consortium tient à saluer la transparence dans le déroulement des opérations électorales ainsi que les actes préparatoires », a conclu l’activiste de la société civile africaine.
RICHARD TAMONE