Ils ont pris la parole lors de la rencontre organisée dans l’enceinte de la cour du gouvernorat de Conakry située au centre de Kaloum. Elus locaux, chefs de débarcadères des différents ports et cadres de structure de santé étaient au rendez-vous.
Aminata Touré, maire de la commune de Kaloum
« Il est temps de reprendre encore les fameux seaux que nous avions au temps d’Ebola »
« Nous nous félicitons et nous remercions M. le gouverneur d’avoir pris cette initiative qui est avant-gardiste. Comme on dit mieux vaut de prévenir que de guérir. Prendre la décision aujourd’hui de parler de la sensibilisation des populations est très importante. Jusqu’aujourd’hui la Guinée n’est pas touchée, (propos tenus avant la déclaration du covi-19 en Guinée), mais déjà le fait qu’on se mobilise au niveau de Conakry pour sensibiliser la population, cette décision est salutaire. C’est pour cela nous remercions l’initiateur et nous lui disons que nous serons l’interprète dans nos communes respectives pour passer le message de prévention. Comme vous le savez, la situation mondiale de cette maladie personne n’est à l’abri de cette maladie, il faut que nous soyons convaincus de cela. Nous avons vus, il y a trois jours, le ministre de la culture français qui a attrapé la maladie, nous avons vus également que le vice-ministre de la santé d’Iran est contaminé, nous savons aujourd’hui que l’épouse du premier ministre du Canada est contaminée, son mari est en isolement. Donc c’est pour vous dire que personne n’est à l’abri de cette maladie, nous devons d’abord en prendre conscience et dire que la maladie peut taper à la porte de tout un chacun, c’est pour cela, il faut que nous nous prémunition le minimum surtout les recommandations et conseils qui viennent d’être donné par le ministère de la santé. Dans tous les cas en ce qui nous concerne, les élus locaux nous ne manquerons pas de transmettre le message de sensibilisation. Je pense qu’il est temps de reprendre encore les fameux seaux que nous avions au temps d’Ebola pour que les citoyens se lavent régulièrement les mains et que nous arrêtions de nous serrer la main ».
Dr Savané Yakouba, Agence nationale de sécurité sanitaire
« Tout passager à l’obligation de laisser son passeport pour se soumettre au suivi pendant 14 jours »
« Aujourd’hui cette maladie est devenue une pandémie dans le monde à travers sa vitesse de propagation. Ainsi pour la prévention nous avons distribués les thermo flashs, les thermomètres, nous avons fait des spots qui ont été élaboré par l’organisation internationale pour la migration au niveau du grand public. Parce que le public doit comprendre ce qu’il faut faire. Egalement nous avons briffés les agents qui travaillent au niveau de ces points d’entrée prioritaire. Par rapport à la prise de température et aux mesures qui devraient être observées au niveau des points d’entrée, nous aussi organisés des formations à l’intention des points focaux qui ont charge de travailler au niveau des points prioritaires. Nous voulons aussi rappelés qu’à l’aéroport international de Conakry, nous avons essayés d’équiper deux sales d’isolement. Nous avons une salle d’isolement du départ et celle d’arrivée. Dans chacune de ces salles d’isolement, nous avons mis les équipements nécessaires.
Nous avons testés la sensibilité de la caméra technique au niveau de l’arrivée et au niveau du point de départ, ces caméras ont la sensibilité de capter et de détecter la sensibilité dans un rayon de quatre à cinq mètres, cela nous permet qu’aucun passager n’échappe au contrôle. Dès lors qu’il y a une température élevée, la caméra signale automatiquement et les agents essaient de prendre les mesures nécessaires pour investiguer ce cas si nécessaire l’isoler et appeler le centre épidémiologique de Nongo pour une prise en charge adéquate.
Il a été décidé que tout passager à l’obligation de laisser son passeport pour se soumettre au suivi pendant 14 jours, le retrait du passeport est conditionné par le respect stricte de suivi des 14 jours, quiconque qui ne se soumet pas à cet exerce n’aura pas son passeport. Et à la fin, nous allons délivrer une attestation pour dire que le passager a bel et bien suivi les 14 jours. Nous avons aussi demandés aux compagnies aériennes que désormais tout passager qui doit venir à Conakry de les signaler qu’ils ont l’obligation d’avoir avec eux un thermomètre ou à défaut une fois sur le sol guinéen, il en achètera pour pouvoir faire un autocontrôle ».
Dr Tata Gakou, directrice de la santé de la ville de Conakry
« Nous tenons à la prévention qui a un coût qui ne demande que le simple lavage des mains »
« Cette réunion à son pesant d’or, parce que toutes les activités d’épidémies demande une participation communautaire, sans les communautés, nous ne pouvons rien. Toutes les stratégies n’auront de résultats efficaces que quand la communauté adhère. Donc la convocation de cette réunion à son pesant d’or. Ce que je tiens à vous dire, Conakry a subi la lourde tribu pendant l’épidémie d’Ebola, simplement parce que nous avons pensés qu’on pouvait aller seul mais on s’est retrouvé et on s’est dit sans la participation communautaire, nous ne pouvons rien, c’est ainsi que nous avons fait appel aux autorités pour qu’ensemble, on essaie de sensibiliser les autorités locales qui sont les représentations de la population. A cet effet nous avons reçus l’appui de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire qui est une agence qui s’occupe des épidémies. Peut-être Ebola avait des limites, parce qu’Ebola a plus frappé l’Afrique, mais aujourd’hui c’est le monde entier qui est touché par le coronavirus et c’est très compliqué parce que les partenaires qui nous assistent sont aussi affectés. Donc c’est le lieu pour nous renforcer la prévention qui a un coût moins comparativement aux traitements. Donc c’est difficile à supporter par nous les pays en voie de développement. Nous tenons à la prévention qui a un coût qui ne demande que le simple lavage des mains, il y en a qui se dise, on ne devrait même pas laisser les directives de lavage de main, après Ebola. Parce que se laver les mains fait partis des notions élémentaires de l’hygiène. On va sensibiliser pour que les gens évitent de se serrer les mains, parce que se serrer les mains est devenues une habitude un peu encrée. Alors nous comptons sur vous et avec vous nous allons gagner et je pense que si la maladie ne vient pas en Guinée, si nous pouvons arrêter cette maladie, ça sera vraiment la forte implication de vous les chefs de quartiers, les chefs des débarcadères ».
Propos recueillis par Kataco Katom