La façon trop « publicitaire » du ministre de la sécurité de traiter ou de gérer sans consulter les spécialistes, la photo d’une femme en compagnie de policiers, et le fait d’exposer le portrait d’un agent accusé à tort ou à raison de retenir une femme comme bouclier humain dans une zone de violences aveugles, consacrent les fresques d’une autorité qui met en « danger de mort » et « sacrifie sur l’autel de l’intuition personnelle » tous les agents chargés de mettre un terme au désordre, aux actes de vandalisme et à l’impunité dans les quartiers de la banlieue de Conakry.
Le cas du policier incriminé (sans l’examen du conseil de discipline) dans une affaire d’image de « femme-bouclier » serait l’illustration d’une décision hâtive que l’autorité de la sécurité se devrait d’analyser avant les effets d’annonces qui ont été accueillis par des jets de pierre et de cailloux sur des gouvernants cherchant à compatir et à se faire valoir sur un terrain miné. Les affaires de la police et de la gendarmerie se gèrent dans le secret, sans boucan, nous confient certains monstres sacrés de la police guinéenne.
A date, l’agent de police contraint d’afficher sa photo et sa famille sont en danger de mort, à cause des précipitations et d’un manque de maturité de la hiérarchie « beaucoup trop Hi tec pour prendre ses décisions et se faire avaler sur face book ».Conséquences, le schéma ou la stratégie d’intervention et de maintien d’ordre des forces de défense et de sécurité prend un sérieux de manivelle, parce que désormais « tres affecté par le contenu contraignant, désobligeant et menaçant des circulaires sur les modes d’intervention ».
Il serait également source de découragement et de démotivation des agents de sécurité qui ne pourraient plus s’aventurer dans des zones à haut risque pour secourir les habitants excédés par cette inflation de désordres publique , de meurtres et de violences perpétrés des individus non identifiés contre les civils et les hommes en uniformes.
De sources médicales et officielles, près de 32 agents en uniformes ne seraient plus de ce monde (victimes de la folie meurtrière des foules et inconnus) et plus d’une soixantaine d’hommes, membres des forces de défense et de sécurité, agressés, poignardés et mutilés par endroits, seraient handicapés à vie.
Ils ont été violemment attaqués par des jeunes armés sur le terrain des opérations de maintien d’ordre. Cependant, personne n’en parle ; et certaines autorités, conscientes des réalités, s’y détournent à volonté pour rester « esclaves des images incongrues et tronquées du face book » que le président Alpha Condé dénonce et condamne dans ses discours. La prestation de l’autorité en charge de la sécurité est à revisiter afin de redonner confiance et protection aux troupes et agents sur le terrain.
Ben Daouda Sylla