Contrairement à notre requête qui a été déclinée par les proches de Mme le préfet de Fria. A la commune M. Diallo du secrétariat muni de la carte professionnelle a tout simplement annoncé la présence de notre reporter à l’élu du peuple. Comme on si attendait, El hadj Lansana Boffa s’est apprêté aux préoccupations de votre hebdomadaire. Lisez…
Guinnequotidien.com : Bonjour, Monsieur le maire. Comment se porte la collectivité urbaine de Fria ?
El hadj Lansana Boffa : J’ose dire que la collectivité urbaine de Fria se porte en merveille. En merveille parce que l’année 2019, il faut l’avouer a débuté sous un signe très dynamique de développement. Le gouvernement à trouver un système de gestion de collectivité à la base en créant l’Agence nationale de financement des collectivités, (ANAFIC) qui est une structure pérenne dans le cadre de développement. Nous avions au programme la construction d’une clôture de la commune urbaine de 268 mètres linéaires. La construction d’une école primaire de 6 classes Katroum III, l’un de nos quartiers qui n’a jamais eu la chance d’avoir une école primaire publique. Nous avons aussi à construire une école primaire à Fatala Centre, ça c’est dans un district. Dans un autre secteur de Fatala, nous avions aussi à construire une autre école de trois classes comme Fatala Centre. Vous allez me demander pourquoi dans un même district, il y a deux écoles. Effectivement ça devrait être une école à 6 classes implantée dans un district. Mais nous avons vu que pour le moment Fatala n’a besoin que d’un complément, nous avons subdivisés cette école à 6 classes qui devraient être en deux. Pourquoi l’autre secteur, c’est pour essayer d’approcher l’école aux élèves. Parce que dans Goubamaninkèya en y construisant une école, nous avons la possibilité que les gros villages comme Hamdalaye-fougué, Hamdallaye-labé, Tahiré. Ces gros villages qui gravitent autour de ce gros village, ils auront la possibilité d’envoyer leurs enfants au niveau à ce niveau.
Pouvez-vous estimer la distance qui relie ces localités ?
C’est un peu difficile, je ne peux pas te dire ce que ça fait. Mais s’il faut partir de ces lieux vers Fatala Centre, c’est tout un problème et là j’ai été réconforté de ma position en prenant ce choix, c’est que le jour que nous sommes allés faire le lancement des travaux à Goubamaninkèya. J’ai été accueilli par un nombre impressionnant d’élèves, qui n’avaient pas la possibilité de fréquenter l’école dont l’âge variait entre 6 à 14 ans même. Quand j’ai vu cela, j’ai dit que je n’avais pas fait un mauvais choix. Au moment où nous parlons ces travaux sont à 75 et bientôt à 100% par endroit à Fria. A Katroum III bientôt à 100%, globalement nous sommes très avancés.
Les autorités du pays tireront certainement chapeau à Fria. Puisse que dans bon nombre de localités à travers le pays les travaux trainent. Ici visiblement tel n’est pas le cas?
Ici les travaux ne trainent pas et vous avez remarqué ce matin, (jeudi 26 décembre 2019, ndlr), j’étais en train de signer le second décompte. Parce que les étapes de payement sont définies. On vous donne d’abord les 30% pour le lancement des travaux. Les 20% quand vous aurez atteint les 50% des activités. Et dès que vous avez les 75% d’activités. On vous paye aussi les 25%. Donc c’est dire qu’à Fria, nous sommes à la fin des travaux.
Etes-vous satisfait de l’état des travaux réalisés. Vu qu’en Guinée certains chantiers sont souvent bâclés. Avez-vous tenu compte de cela?
Par rapport à cela beaucoup de garde-fou ont été déjà fini. D’abord on a recruté un ingénieur conseil, qui suit les travaux. C’est ce monsieur que vous avez vu toute à l’heure-là qui me tendait des papiers pour voir. Lui, on l’a recruté rien que pour suivre l’exécution des travaux, relever les anomalies, prendre même la décision de démolir, si c’est mal fait. Moi-même après une première, une deuxième visite. Je suis très satisfait de l’état des travaux qui s’exécutent.
Monsieur le maire est-ce qu’à Fria, vous avez des ONG qui s’occupent des questions civiques ?
A Fria, je dis que toutes les ONG sont en activité : ça vient, ça fait des conférences. Ça propose une formation aux femmes, aux jeunes en retour un accompagnement financier si possible. Nous avons fait beaucoup de formations, certaines sont en attentes. Et c’est une occasion pour moi de remercier tous les jeunes de Fria. Je les remercie pour le sentiment qu’ils ont pour leur ville natale.
On estime que la population de Fria a participé aux journées de la citoyenneté qui viennent de se terminer ?
Nous avons fait une semaine pleine d’activités. Nous avons menés tous les travaux qui étaient inscrit au programme et ça s’est terminé aussi en apothéose. Tout le monde s’est vu impliquer là-dans.
Parlons maintenant des questions de pollution dans la ville de Fria. Beaucoup d’observateurs pointent du doigt accusateur l’usine d’alumine de Frai d’être à la base d’une pollution. Qu’en dites-vous ?
Il y a quelques semaines en arrières, effectivement nous avons été surpris par une envolée extraordinaire de poudre d’alumine sur la ville de Fria. Aussitôt nous convoqués une réunion mixte : la préfecture, la direction de Rusal-Friguia, la commune. Cette réunion était présidée par Mme le préfet, nous nous sommes réunis pour nous interroger. Pourquoi ce phénomène bizarre. Il est dangereux, dangereux la mesure où nos citoyens sont en train d’inhaler une poudre d’alumine. Dangereux dans la mesure où il y a beaucoup qui se plein des maux d’yeux, de rhume, de la toux, de maux de gorge. Et nous ne savons pas après cette inhalation de cette poudre d’alumine ce qui rentre au niveau du poumon ce que ça va donner. Mais nous savons aussi avant cette réunion que transformer la terre rouge en poudre d’alumine, cela nécessité beaucoup de produits toxiques. Donc nous avions aussi cette appréhension. On s’est interrogé tout le monde s’est expliqué. La partie technique qui est du côté de la Rusal, ils nous ont expliqué en disant que c’est un phénomène qui est lié à la vétusté des installations que nous avons présentement à l’usine, ça c’est une réalité. Nous leur avons dit d’arrêter, il s’est trouvé que ce n’est pas facile d’arrêter l’usine à l’étape où ils sont cela pose beaucoup d’inconvénients. Mais ils avaient promis qu’ils peuvent faire en sorte qu’on arrête une chaudière en laissant les autres en fonction. Ils peuvent nous proposer cette alternative. Ça veut quoi ? Puisse que les installations sont vétustes dès que ça tourne, quand ça doit péter. Ils doivent se rendre compte que ça péter. Et dès que ça pète alors ils se jettent sur ça pour le réparer et le mettre dans les meilleures conditions. Nous sommes allés sur ça. Toujours par rapport à cela, nous avons reçu aussi une mission du département de l’environnement qui est venue faire le prélèvement. Une autre mission cette fois-ci mixte du ministère des mines et des géologies et celui de l’environnement. Nous avons débattus amplement le problème avec la direction de l’usine. Donc on n’est pas resté comme ça. Mais par rapport à la commune dès que ce phénomène s’est abattu sur nous, nos premières mesures étaient de mobiliser la surveillance du marché : l’administration du marché, la police communale pour se déployer sur le terrain et dire aux étalagistes de couvrir les aliments qu’on ne peut pas laver. Ils ont fait cette sensibilisation et l’étape suivante était de verbaliser tous ceux qui n’arrivaient pas à observer cette mesure.
Visiblement dans certains cas, cette mesure n’est pas suivie. Je viens de faire un tour dans la ville ?
Actuellement, ça commence à aller. Il fut un moment, toi-même tu allais voir de vu su, ce que ça fait. Il fallait couvrir, les pattes d’arachide, de l’huile, des galettes…. La mesure était observée si aujourd’hui, ils ont délaissé, c’est parce qu’ils ont fait un constat. En retour l’usine, nous a dit qu’ils feront leur possible pour que ça s’estompe.
Aujourd’hui que peut savoir sur l’état des lieux. Y-a-t-il de l’amélioration ?
Il y a beaucoup d’amélioration de ce dont je vous parle. Nous pouvons même dire ça ne descend pas, sinon de vu su tu allais te rendre compte. La nature était ce qu’elle était, c’était désagréable mais vraiment désagréable. Mais aujourd’hui avec ces multiples réunions, de prise de décisions par la direction de Rusal et ces multiples activités aujourd’hui. On peut pousser un ouf de soulagement. Vous nous avez trouvé dans ce cadre et voilà où nous sommes. Mais je m’autorise à dire que c’est un palliatif. Palliatif parce que ce n’est pas une solution définitive, ça peut reprendre.
On estime que le contact n’est pas coupé. Vous êtes toujours avec les responsables de l’usine de Fria ?
Bien sûr, on est constamment autour de Mme la préfète, dès que ça ne va pas, on se réunit et on examine le problème avec toutes les forces de sécurité de la préfecture, la direction Rusal, la commune. On trouve la solution qu’il faut pour que ça aille de l’avant.
Une dernière, dans sous peu, il y aura une campagne de vaccination des chiens qui va bientôt démarrer dans votre commune. Quelles sont impressions ?
C’est une chose que nous saluons. Il faut l’avouer après que les enfants aient saboté là où se stockait la tri quinine qui devrait servir à lutter contre les chiens errants, autres vermines. Après cet acte, on était vraiment dans une situation un peu désolante. Il y a eu des moments des chiens attaquaient même sur des moutons. On a fait des demandes, mais on n’a pas eu la chance d’avoir la tri quinine qui permettait d’abattre ces chiens errants. Donc si aujourd’hui par la grâce de Dieu le gouvernement nous envoi des vaccins antirabiques. On ne peut que se frotter les mains et pousser un ouf de soulagement. Qu’est-ce qui nous a été dit par rapport à l’utilisation de cela. On nous dit que le vaccin est gratuit. Donc moi-même, après le directeur préfectoral de l’élevage, Dr Alban Bangoura. J’irai vers les chefs de quartiers pour leur dire qu’il doit y avoir le lancement de cette opération. Je vais moi-même au lieu de les convoqué puisque la ville n’est pas grande pour les informer.
Il se trouve qu’il y a un hic par rapport à cette campagne. Comment aller vous s’y prendre par rapport aux chiens errants ?
Rire, c’est une difficulté énorme. Parce qu’il semblerait et c’est une évidence : tout être vivant a le droit de vivre. Les chiens on a l’habitude de les abattre : les chiens errants qui n’ont pas de propriétaire. Il semble que la donatrice de ces vaccins a insisté à ce qu’on sauve la vie des chiens, parce qu’ils ont le droit de vivre. Qu’elle est prête à financer pour qu’on trouve des produits antirabiques. Mais ce n’est pas une solution, pour nous, c’est un palliatif, dans la mesure où ce n’est pas facile. Même cette campagne ne va pas toucher certains. Un chien qui est dans la ville, tu ne peux savoir de quoi, il est capable. Donc ne seront touché que des chiens qui sont domestiques.
Bientôt la fin d’année. Avez-vous un message à l’endroit de la population de Fria ?
Le seul message que je pourrais lancer à mes compatriotes de Fria, c’est d’abord leur souhaité une bonne et heureuse année 2020. Que Dieu, fasse que l’année qui vient soit pour nous une année de prospérité, de santé, de dur labeur. Parce que sans travail, on ne peut pas s’estimer heureux, seul le travail amène du bonheur. Donc je souhaite encore une fois à tous ceux qui nous chers et à leurs familles une année de paix.
Interview réalisée par Kataco Katom