Dans le cadre de la lutte contre le blanchiment des capitaux dans le secteur immobilier, l’Association Guinéenne pour la Transparence (AGT) a organisé mercredi, 30 octobre 2019 à Conakry, un atelier de sensibilisation des acteurs du secteur.
Cette rencontre a regroupé des participants venus de plusieurs pays de la sous-région et d’autres de Berlin (Allemagne) afin de mettre en place des mécanismes anti-corruption capables de prévenir, détecter, signaler et sanctionner le blanchiment des capitaux en Guinée et dans la sous-région.
Selon le président de l’association guinéenne pour la transparence, Oumar Kana Diallo, « cet atelier vise à accroître la pression auprès des immobiliers, des architectes et des auxiliaires de justice en faveur de la lutte contre le blanchiment d’argent en adoptant des approches multipartites. Le but recherché est d’avoir l’engagement politique de tous et de toutes en vue de mettre en place des mécanismes anti-corruption capables de prévenir, détecter, signaler et sanctionner le blanchiment des produits d’activités illicites et criminelles ayant cours en Guinée et dans la sous-région ».
Pour Samuel Kaninda, expert de Transprency International en provenance de l’Allemagne a salué l’engagement du gouvernement guinéen pour avoir pris des mesures sur le plan légal, législatif mais aussi institutionnel dans la lutte contre la corruption en général.
Selon lui, toutes ces dispositions prises en Guinée et d’autres pays de la sous-région n’ont pas permis d’avoir de résultats escomptés.
Procédant à l’ouverture des travaux, le ministre de la citoyenneté et de l’unité Nationale, Mamadou Taran Diallo a fait savoir que l’immobilier est un terreau favorable pour ceux qui sapent. « Par des faits de corruption, de trafic d’armes et de drogue, se livrent finalement à essayer d’introduire dans le système légal, de l’argent acquis dans des systèmes mafieux. La préoccupation de cette lutte est déjà prise en compte par la République de Guinée, par le Pr Alpha Condé et son gouvernement. Une fois que nous avons des lois où des règles, c’est de faire en sorte que nous puissions les utiliser ».
« C’est souvent dans la mise en œuvre que nos Etats ont des difficultés. Il est important donc que les acteurs de la société civile, étant des acteurs indépendants et autonomes, puissent faire des plaidoyers pour ne pas faire le pressing pour que cette lutte soit menée à bout. Le dispositif et la volonté politique existent en Guinée, et je pourrai vous dire tout ce qu’il y a pour accélérer et renforcer cette lutte, le gouvernement est disposé » Rassure-t-il
Ibrahima limbita Camara