Le président du Conseil national des organisations de société civile guinéenne (CNOSCG), Dansa Kourouma, a invité ce dimanche à Conakry, les acteurs politiques guinéens à la retenue et à la responsabilité. C’était dans une déclaration issue d’une réunion en session extraordinaire à son siège hier samedi, sis à Dixinn.
Selon le président du CNOSCG, lui et ses pairs ont constaté avec préoccupation la montée en puissant de tensions relatives à l’actualité sociopolitique de la Guinée. Notamment depuis le mot d’ordre de manifestation du 14 octobre 2019.
« Prenant la mesure de la situation, le CNOSCG, rappelle encore que la manifestation est un droit consacrée par la Constitution et encadrée par loi.
L’Etat a le devoir d’assurer la sécurité de tous les citoyens et leurs biens y compris les manifestants.
Face à l’ampleur de la situation, marquée par des discours belliqueux, des menaces, accusations et arrestations, le CNOSCG appelle les parties à la responsabilité.
Il constate avec regret le maintien par les autorités de l’interdiction de manifestation sur l’étendue du territoire national.
Les discours et manifestations de va-t-en-guerre qui caractérisent la manifestation prévue le 14 octobre 2019, le non-respect des procédures légales relatives à l’organisation d’une manifestation.
C’est pour quoi, la manifestation projetée lundi, 14 octobre présente des risques énormes en termes de sécurité et quiétude sociale.
Au regard de cette situation, le CNOSCG lance un appel citoyen, républicain à toutes les parties prenantes de profiter de la soirée d’aujourd’hui pour prôner la paix et l’accalmie en véhiculant des discours pacifiques et responsables afin que la soirée du lundi soit apaisée et se déroulée sans violence.
Le CNOSCG lance un appel au ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation de lever l’interdiction de manifestation dans les meilleurs délais et de garantir l’exercice de ce droit dans la sérénité et conformément aux lois de la République.
Aux forces de sécurité, de s’abstenir de l’usage disproportionnel de la force et l’utilisation des armées non conventionnelles dans les opérations de maintien de l’ordre ; de veiller au respect des droits humains dans toutes les opérations pendant et après la journée du lundi.
Aux médias de contribuer davantage à la sensibilisation des populations en faveur de l’apaisement du climat social.
Aux organisateurs de la manifestation de prendre toutes les dispositions pour éviter les violences pendant toute cette journée
Le CNOSCG est en pied d’œuvre pour rencontrer les parties prenantes et interpeller tous et toutes pour se mettre au tour d’une table pour éviter aux pauvres et à notre cher pays l’incertitude.
Fidèle à sa mission de veille citoyen, qu’il déploiera des observateurs dans tous les quartiers de Conakry et environs pour s’assurer du respect des principes fondamentaux des droits humains, sensibiliser les populations et évaluer la situation avant, pendant et après.
Le CNOSCG réitère sa position de ne permettre à personne, telle que soit les raisons à rompre la légalité ou compromettre la paix et la quiétude sociale des concitoyens », est-il mentionné dans la déclaration.
Kalectchè