C’était à l’occasion de la célébration de l’an deux d’existences du Parti démocrates pour l’Espoir (PADES) sur la scène politique guinéenne samedi 23 février 2019, que son président Dr Ousmane Kaba a invité les députés de l’opposition à ne plus se rendre à l’hémicycle vu la situation actuelle du pouvoir en place.
Selon lui, aujourd’hui, les Guinéens ne se sentent plus en sécurité, ils sont peurs, le marasme s’est installé, l’incertitude s’est généralisé, avec le sentiment qu’on ne sait plus où on va.
« Cette perdre de repère est générale et tous les aspects de la vie sociétale. Ce sentiment d’insécurité, loin d’être une hallucination collective est plutôt la conséquence des dures réalités dans notre pays. Les défis d’aujourd’hui, prennent des visages contrastés, croissance économique, lutte contre la pauvreté, et le chômage des jeunes. »
Ajoutant, Dr Kaba a fait savoir que la Guinée à un véritable problème institutionnel, dont elle prend à faire face.
« Chacun voit comment la constitution est trahi, violée, foulée quotidiennement par le pouvoir et l’institution elle-même, tout en renvoyant ainsi aux citoyennes et citoyens une image d’une démocratie aussi brumeuse qu’incapable de satisfaire les besoins de la liberté des citoyens. »
« Nous devons prendre conscience d’une tragique réalité. La Guinée est victime de l’image qui est décrié et présenté comme un pays en État de décomposition. Nous sommes en face d’un pouvoir aussi uniate de combler les attentes du peuple que d’épouser l’esprit de notre temps ». Explique-t-il.
Plus loin, il indique que la question de la constitution en général et celle du décret de prorogation du mandat de l’Assemble Nationale en particulier pose de nombreux problèmes parmi lesquels, la perte de repères des citoyens.
« Le pouvoir veut habituer la population à ces pratiques de la banalisation croissante et des principes de la bonne gouvernance. C’est pourquoi, nous avons demandé aux députés de tous les partis d’opposition d’adopter une posture de boycotter, de ne pas se présenter à aucune convocation de session parlementaire. Le vide institutionnel va entrainer des actions financières, diplomatique internationale obligeante ainsi la CENI a organisé les élections dans le plus bref délai. » Conclut-il Dr Ousmane Kaba
Ibrahima Sory Camara