La conférence mondiale sur le climat a pris fin ce 15 décembre tard dans la nuit, soit plus de 24 heures que prévue.
Après 2 semaines d’intenses et houleux travaux, l’accord de katowice augure de bonnes auspices pour les pays en développement notamment l’Afrique, avec la mise à disposition de 10 milliards de dollars annuels pour l’alimentation du fonds vert pour le climat en faveur de l’adaptation.
Cependant il ne mentionne pas la compensation des pertes et dommages subis par ces pays à faible revenus, alors qu’ils subissent de plein fouet les effets du réchauffement climatique.
C’est un ouff de soulagement pour l’Afrique cet accord, estiment maints observateurs.
Il aura donc fallu plus de 24 heures supplémentaires pour que le désormais accord de Katowissé, puisse être validé, ce, après plusieurs reports en plénière.
Pour son contenu, Alpha Oumar Kaloga membre du groupe des Négociateurs du Groupe Africain, affirme que les règlements d’applications de l’Accord de Paris adoptés constituent une base solide pour la mise en œuvre mondiale de l’Accord de Paris sur le climat.
Il faut dire qu’il prévoit, le document de katowissé dès 2020, la mise en œuvre des outils de l’Accord de Paris. Un accord qui prévoit, faut-il le rappeler la mise en branle des actions urgentes face à l’avancée des effets du réchauffement climatique.
Mais, poursuit-il, il est indispensable que tous les États fassent preuve d’une plus grande volonté politique pour la mise en œuvre rapide du dit Accord, et c’est là, toute la question.
Les décisions relatives au financement du climat ont jeté les bases pour que les pays en développement réduisent leurs émissions plus rapidement et, parallèlement, puissent s’adapter aux impacts inévitables du changement climatique. « Les règles relatives aux rapports sur les financements climatologiques planifiés et versés renforcent la sécurité de la planification pour les pays en développement. « On doit être vigilant pour assurer des pratiques sérieuses pour distinguer clairement les subventions des prêts dans les rapports. Il est absurde de compter les crédits avec leur total autant que les subventions; cela devra être réglé dans quelques années » ; préviennent les auteurs de l’accord.
Toutefois, l’un des succès de cette COP 24 de Pologne, est que l’avenir du fonds d’ajustement, qui faisait auparavant partie du protocole de Kyoto expirant, est désormais également garanti par l’Accord de Paris. « Les règles et les institutions en matière de financement climatique ont en outre été renforcées, mais il faut maintenant plus d’argent.
Un autre point essentiel, du document, c’est l’annonce de doubler les contributions du Fonds vert pour le climat. Les conclusions prévoient sur ce point, le déblocage annuel de 10 milliards de dollars annuel pour alimenter le fonds vert climat en faveur de l’adaptation dans les pays en développement comme l’Afrique.
Pour ce qui est des émissions de CO2, la COP 24 appelle aussi à de meilleurs objectifs climatiques en terme de réduction des émissions des gaz à effet serre, pour tous les pays d’ici 2020. A propos, d’ailleurs le calendrier des vérifications régulières de ces émissions et des finances à partir de 2023 est également précisé.
Un fait important à ajouter, c’est le fait que l’Allemagne et la Norvège aient soumis leurs candidatures, et les autres pays riches doivent doubler leurs contributions dès l’année prochaine, souligne l’accord.
Toutefois, la déception se situe notamment au niveau des pertes, dommages et intérêts subis par ces Etats à revenu faible.
La question qui se pose maintenant est de savoir comment tout cela sera effectif, quand on sait les nombreux engagements des pays développés, qui ne sont pas toujours tenus.
Rendez-vous est pris pour novembre 2019 au Chili, pour faire le point de l’évolution des engagements à la COP 25.
Idiatou CAMARA Katowice en Pologne