En Guinée, il y a des jeunes femmes entrepreneuses qui se battent nuit au jour pour le rayonnement du secteur privé afin d’être autonome. C’est le cas de Mariame Mohamed Keita, entrepreneuse évoluant dans le domaine du recyclage des plastiques en pavés et briques dures.
Pour connaitre son efficacité dans son exercice de confection, notre reporter est allé à la découverte de cette jeune dame, présidente de ‘’Binedou Global Service » » uneentreprise sise au km36 dans la Commune Urbaine de Coyah.
Étant un exemple de réussite et de leadership, elle figure parmi les personnes-ressources qui apportent leurs modestes contributions au développement de la Guinée en matière de lutte contre plus de 485 mille tonnes de déchets plastiques, qui sont produites annuellement dans la zone spéciale de Conakry.
Interrogée sur son travail, Mariame Mohamed Keita a expliqué que son institution, est une entreprise de recyclage des déchets plastique.
« On les ramasse dans les rues, dans les caniveaux, pour faire les pavés et les briques dures. Il nous permet de participer à la protection de l’environnement et au développement de mon pays. En 2013, soucieuse de l’environnement de mon pays, j’ai décidé de créer cette entreprise, pour faire disparaître ces plastiques-là. D’abord, j’ai fait la recherche, qui nous permet de fondre ces plastiques afin de pouvoir trouver des briques et paver dures, que nous utilisons en Guinée », explique-t-elle.
Pour elle, ils ramassent ces déchets plastiques dans les caniveaux ou ils achètent avec des enfants dans les quartiers pour les encourager à nettoyer la ville.
« Parfois, on a des fournisseurs (magasins de stockage d’ordures qui viennent fabriquer ces produits. Ici, on fait d’abord, le tri des plastiques, ceux qui sont salles, on les nettoie avant de mettre dans la cuve. Une fois dans la cuve, on met ces plastiques un peu légers en première position pour les faire fondre, on met aussi ceux qui sont durs (bidons, sceaux, spats) se fondent après 30 minutes. On essaie de faire le mélange avec la force et faire le tamisage de sable. C’est là-bas que ça se solidifie et devient en pavés et briques dures » explique-t-elle.
Parlant de l’emploi des jeunes, elle a fait savoir que le manque de moyens financiers l’empêche à intégrer plusieurs personnes au niveau de son entreprise.
« J’ai voulu travailler avec des femmes, dans mon entreprise, parce qu’en commençant ce travail, j’avais en tête, une fois mon entreprise en place je n’emploierais seulement que des femmes afin de montrer que les femmes aussi peuvent faire mieux que les hommes », a-t-elle martelé.
« Pour travailler avec des clients, pour le moment, nous venons de commencer cette activité. C’est un produit qui est méconnu d’abord par des Guinéens, il est d’abord nouveau. Donc, il faudra assez du temps avant de convaincre un client sur sa garantie. Puisque, nous avons l’habitude d’acheter en Guinée le pavé de ciment. C’est pour cela que je profite à cette occasion de lancer un appel aux personnes de bonne volonté, du gouvernement, aux partenaires techniques et financiers de nous aider à moderniser, mécaniser ce travail. Car, la fumée nous fatigue trop vraiment. Avoir les meilleurs pavés et briques, comme celui du Burkina, et Sénégal. Donc cela, se passe par la formation d’accompagnement technique et financière et les matériaux dont nous avons besoin.» Conclut-elle
Ibrahima Sory Camara