Après cent jours de la rentrée en fonctions du Premier ministre Kassory Fofana et de tout son Gouvernement, l’heure est pour nous d’égrener quelques ratés de la nouvelle équipe Gouvernementale.
L’actuel Premier Ministre, applaudi et favorablement accueilli par les populations et ses camarades politiques, à cause de sa maitrise de l’administration politique et économique Guinéenne, depuis sa nomination, il a du mal à relever les défis de sa Gouvernance.
D’abord, n’ayant pas été consulter pour la formation de ce Gouvernement, qui d’ailleurs purement politique, ceux qui ont participé à des nominations ont triché pour deux raisons, l’une pour avoir nommé par affinité politique et l’autre en soutirant de l’argent aux uns et aux autres pour les confirmer ou nommer. Ceux furent les cas : d’un Ministre d’État qui aurait donné deux milliards de FG pour ne pas être éjecter dans l’équipe ministérielle ; d’un autre qui aurait remis cent-cinquante-mille euros pour être maintenu à son poste, mais aussi, d’un autre qui aurait payé huit-cent millions de FG pour sa première nomination ministérielle.
Malgré toutes les difficultés liées à la mauvaise gouvernance de la précédente équipe, et les promesses du président, d’un réel changement pour une gestion à l’écoute populaire, les populations sont déçues à cause de la reconduction de la quasi-totalité des membres de l’ancienne équipe, naturellement décriée, ainsi que la faible représentativité féminine et l’absence de jeunes. Sans oublié les exigences d’un autre homme fort sur sa rénomination à un poste fructifier, qui finalement, a fini par avoir gain de cause grâce à ses << chantages politiques et clientélistes >>.
Pour ce qui concerne les feuilles de route du Gouvernement et la lettre de mission de chaque Ministre, les défis majeurs pour une croissance socioéconomique sont purement politisées.
Les dépenses inutiles, la démagogie et les propagandes politiques sont garanties par ceux qui devraient plutôt changer la donne.
Les recettes publiques orientées dans des comptes privées. Nos mines, nos usines, nos ports, et l’unique aéroport international, tous privatisés aux étrangers en contrepartie d’un système de quotas financiers d’actionnariats.
Nos autorités nous disent que les caisses publiques sont presque vides, mais face à leur vie de luxe, nous avons une autre analyse de la situation économique du pays. Tous les jours, ils sont dans le miel tandis-que le peuple ne goûte que du sel.
À moins de deux ans de la fin du deuxième et dernier mandat, le pouvoir continue de nous promettre un changement global, mais aucune piste concrète n’est largement fiable pour s’en rassurer.
Ainsi, voici les premiers ratés du Gouvernement Politique de Kassory Fofana :
L’échec de la politique mensuelle de l’assainissement de la ville de conakry, à cause d’un réseau de clientélisme.
La lutte contre la corruption qui a du mal à porter fruit puisqu’elle est ciblée par inimitié.
Le manque d’une politique cohérente pour une croissance socioéconomique par l’amateurisme des projets bancals, surtout dans une période de deux ans.
Le nombre pléthorique des membres du Gouvernement qui n’arrivent pas à nous prouver leurs compétences.
L’incohérence du Premier Ministre entre son discours de politique générale et ses gestes de futilités propagandistes.
La rigueur transformée en autoritarisme gouvernemental.
Toutes ces situations ne permettront en aucun cas notre maison commune, la Guinée, de toucher le plafond de l’émergence socioéconomique, puisque ce gouvernement n’a qu’une seule mission, celle politique, c’est-à-dire : affaiblir l’opposition pour la pérennité du pouvoir en place.
Le président de la République, en fin de mandat, gagne beaucoup plus, s’il prépare un candidat idéal pour sa succession, dans une élection libre et transparente, que de se faire obliger, d’y rester dans la légalité constitutionnelle.
Néanmoins, en tenant compte du bilan global de la Gouvernance actuelle, le parti au pouvoir est très mal positionné face à un scrutin légal et équitable.
Alors, les ficelles sont entrains d’être tirer pour inféoder l’ensemble des Institutions de la République afin de renforcer les pouvoirs du régime pour perdurer. C’est tout récemment le cas du président de la cour constitutionnelle, l’un des derniers remparts contre le troisième mandat, l’on apprend sa destitution comme dans un film hollywoodien.
Les lois de la République violées, le seul maître de son destin, c’est le peuple. Malgré sa docilité, à cause de ses conditions de vies misérables, au nom de la paix de l’unité nationale et de la cohésion sociale, il finira par agir.
Ousmane Keita,
Jeune Leader et Citoyen de la République