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Accords Politiques : les conséquences d’un rendez-vous manqué (Par Ousmane Keita)

De compromis en compromis, la Guinée s’enfonce de la compromission. Les acteurs politiques deviennent partisans d’un groupe au détriment de l’intérêt général. Le 04 février dernier, les Guinéens ont voté, mais très malheureusement, tout a été planifié, pour un blocus politique largement connu aux yeux de tous nos fameux responsables politiques.

Après une séries de manifestations politiques et citoyennes avec toutes les conséquences liées à ces décisions, c’est finalement en catimini, dans un bureau politique de l’opposition, et au tour d’une table, que les destinées de toute une nation, surtout les seules dont les citoyens se sentent concernées de par son caractère local, qu’une vingtaine de personnes ont signé un deal politruk pour les imposer à douze millions d’âmes. D’un moment à l’autre, les tractations politiques ont obligé quelques structures réticentes, à mettre leurs pieds dans cette razzia électorale en douceur.

Finalement, c’est les Citoyens lambdas qui se sentent trahis, eux qui aspiraient voir leurs voix impactées dans les nouvelles gouvernances locales, ils sont trahis par leurs différents partis politiques originels, en complicité mutuelle, chaque camp politique ne défend que sa part. Quant aux Candidats Indépendants, ils n’ont que leurs yeux pour pleurer. Obligés de se faire remorquer, la plupart des élus sans étiquettes politiques peinent à s’unir pour créer une troisième alternative crédible.

Parce-que tout simplement, financés par les politiques, ils ont l’obligation de les ramener les voix obtenues, par peur d’être secoué politiquement.

Et ceux qui ont tracé leur propre chemin, leur dernier recours n’est que la presse. Sur cet élan, voici les conséquences de ce deal politique : 1) L’hyperpuissance du parti au pouvoir : le RPG-AEC, fort de sa roublardise, a fait signer un contrat politique au chef de file de l’opposition, ainsi, sacrifiant l’intérêt supérieur de la nation pour celui d’un clan. Sans analyse mûrie de la part de la première force politique de l’opposition, les futur(e)s élu(e)s l’UFDG seront obligés de gouverner nos Mairies avec ceux du Parti au pouvoir, puisqu’au sein des différents conseils communaux, l’alliance communale signée entre le RPG-AEC et l’UFR, renforce les pouvoirs locaux des élu(e)s du régime actuel.

Par contre, les localités où le RPG-AEC détient nos Mairies, leurs élu(e)s seront les seul(e)s à décider. Puisqu’en plus de leurs conseillers, ceux de l’UFR seront Premiers vice-maires. À cause de sa future complicité dans les différentes gestions locales, l’Union des Forces Républicaines, étant la troisième force politique du pays, alliée au pouvoir, cette structure perd beaucoup plus sa position politique de l’opposition, pour définitivement cautionner la gouvernance actuelle.

Pour ce qui concerne le BL et les autres structures politiques qui ont obtenu quelques élu(e)s, l’objectif d’un succès dans la gestion Communale sera faible, pour n’ayant pas réussies les postes directifs communaux. 2) Les communes risquent d’être localement dans une dictature de la majorité : À cette allure de gouvernance locale, le parti au pouvoir s’imposera de façon totalitaire.

Les élu(e)s essayeront de monopoliser toutes les fonctions dans nos Communes. Ce rapport de force entre la mouvance, l’opposition partisane et l’opposition indépendante n’arrangera point à l’évolution d’une démocratie, ni participative et ni collective. 3) Le pays risque d’être continuellement bloquer : La Guinée, trop politisée, rien n’est réglée. Les conditions de vie et de travail des populations manquent de performances. Pendant que nos politiques nous parlent d’ethnies, de régionalisme, de clientélisme, les autres pays démontrent leurs compétences avec une croissance socioéconomique exceptionnelle.

Nos routes sont dégradées, alors que dans les autres pays, nous voyons les métros et des belles infrastructures qui sortent de terre.

Nos robinets économiques sont secs, tandis-que dans les autres pays, l’argent coule à flot, les investissements sont sécurisés, l’emploie des populations progressivement assurés et les États voisins sont stables. Ainsi, la République de Guinée aura du mal à toucher un bel avenir au bout du doigt autrement-dit, l’espoir d’un avenir meilleur sera déçu.

 

Ousmane Keita, Jeune Leader et Citoyen de la République.

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